Islam et Musulmans

La responsabilité de ceux qui ne sont pas informés du Message divin

Question :

Quelle est la responsabilité de la personne qui n’a pas été informée du Message Coranique ?

Réponse :

La responsabilité de cette personne est de ne pas donner d’égaux à Dieu et de suivre la vérité qu’elle juge juste et droite.

Chaque personne ressent la présence de Dieu par l’observation de chaque aspect de la vie, et plus il l’a ressent, plus elle devient aussi réelle et palpable que s’il la voyait de ses propres yeux ou la touchait de ses mains. Au bout du compte, il finit par l’admettre et à la reconnaître comme unique.

Dieu commande :

«Quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam, il les fit témoigner contre eux-mêmes: « Ne suis-je pas votre Seigneur? » Ils dirent: « Oui, nous en témoignons! » Et cela pour que vous ne disiez pas: « Nos pères étaient autrefois polythéistes; nous sommes leurs descendants. Nous feras-tu périr à cause des actions accomplies par des imposteurs? » Nous expliquons les Signes de cette façon. Peut-être reviendront-ils vers nous ? » Al ‘Araf (7:172-174)

– Quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam – signifie, récupérer les gênes du premier homme pour reproduire les prochaines générations. Ce qui est dit ensuite indique que Dieu teste les nouveaux-nés, que l’humanité commence à rechercher son Créateur dès l’enfance en se posant des questions. « Ne suis-je pas votre Seigneur? » demande Dieu à l’être en formation, et lorsque l’individu est sûr et déterminé, il répond: « Oui! Vous êtes notre Seigneur, j’en témoigne! ». Cette réfléxion se répète alors tout au long de la vie de tout un chacun. Pour cette raison, chaque individu reconnaît l’existence de Dieu comme l’Unique, qu’ils lui doivent tout et doivent être son serviteur.

Plus tard, l’homme adore Dieu soit directement, soit indirectement. L’adoration directe d’un homme, qui n’est pas informé sur le Message Coranique, ce fait suivant les lois établies par Dieu sur la nature ou par d’autres termes, les vérités déjà connues et confirmées par les traditions (maruf) ou qui sont universellement acceptées; en bref, par le chemin droit.

Certains se comportent selon les vérités qu’ils pensent vrais; priorisent leur intérêt et suivent surtout le chemin des ancêtres. Bien qu’ils ne se sentent pas bien dans cette voie, ils ne désobéissent pas. L’univers est le livre créé par Dieu; les Prophètes ont apportés ses livres par le biais de la révélation. Les valeurs universelles et la science dérivent du Livre de Dieu et  tous ces livres révélés sont constitués des règles et des lois de ces valeurs. Le Coran est la dernière version des livres révélés par Dieu.

Dieu Tout-Puissant dit :

«Nous t’avons envoyé avec la Vérité comme anonciateur et avertisseur. Il n’existe pas de communauté où ne soit passé un avertisseur.» Le Créateur (35:24)

Comme une messager a été envoyé à chaque nation, il est possible de retrouver ce message dans l’essence de toute religion existante. Mais les peuples ont assimilé ces messages selon leur propre volonté juste après le départ de leurs messagers. C’est ainsi que la classe des chefs religieux (clergé) se constitua. Ensuite, des corps spirituels ont été établis pour forcer l’obéissance aveugle et inconditionnelle devant Dieu (officiellement). Les dirigeants religieux utilisaient ces corps spirituels pour attribuer un caractère sacré à eux-mêmes et à leurs décisions qui étaient censées émaner de la volonté de Dieu. Dévots, prêtres, papes, imams et autres se sont montrés comme des êtres respectueux et proche Dieu et qui devaient être utilisés comme médiateurs pour l’atteindre.

Il n’y a cependant pas de base solide pour de telles réclamations. Les gens s’accrochent à ces croyances non pas parce qu’elles sont vraies, mais à cause de leur entourage et des traditions; et de cette façon, leur relation avec Dieu s’écroule. Car vendant leur liberté à ces hommes et ces organisations, c’est d’eux qu’ils se font les serviteurs et non de Dieu. De ce fait, ils (les chefs religieux) deviennent des associations à l’image Divine. Personne ne pourrait dire les mots ci-dessous, puisque nul motif juridique encensse à rejoindre les associateurs:

«Nos pères étaient autrefois polythéistes; nous sommes leurs descendants. Nous feras-tu périr à cause des actions accomplies par des imposteurs ? » Al ‘Araf (7:173)

Les prophètes ont dit : « n’adorez d’autre dieu que Dieu », parce que cela signifierait devenir les serviteurs d’autres dieux et entraînerait l’exploitation.

L’essence d’une religion est la foi. L’essence de la foi est l’acceptation sincère et l’approbation du cœur. Cette approbation ne peut être connue que par Dieu et par le croyant lui-même. Pour cette raison, personne ne peut être contraint d’accepter ou de nier une religion. Dieu Tout-Puissant commande :

«Pas de contrainte en religion! La voie droite se distingue de l’erreur. Celui qui ne croit pas aux Taghout (idoles), et qui croit en Dieu, a saisi l’anse la plus solide et sans fêlure. Dieu est celui qui entend et qui sait tout.» La Vache (2:256)

Ainsi la principale tâche de celui qui n’est pas informé du Message Divin est de resister à la tentation d’adorer d’autre dieu (idoles, chefs etc.) que Dieu.

Dieu dit :

«Dieu ne pardonne pas qu’on lui associe quoi que ce soit; il pardonne à qui il veut des péchés moins grave que celui-ci. Celui qui associe quoi que ce soit à Dieu, commet un crime immense.» Les Femmes (4:48)

Alors que de nombreuses preuves sont observables partout pour prouver l’existence et l’unicité de Dieu, il n’en est rien concernant ses « médiateurs ». Personne ne tombera dans la fosse du polythéisme en rejoignant les associateurs s’il fait preuve de bon sens. Autrement, obtenir la meilleure éducation islamique serait inutile car : «Il fait sentir le poids de sa colère à ceux qui ne comprennent pas.» Jonas (10:100). En fait, peu importe si un individu est informé du Message ou non, la responsabilité principale pour tout le monde est de ne pas donner d’associations à Dieu.

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