Islam et Musulmans

Les deux bases du système islamique concernant les captifs(ves)

Les deux bases du système islamique concernant les captifs(ves) :

1. La libération des captifs(ves) sans aucune condition (المَنُّ) :

Le prophète a appliqué cet ordre coranique comme suit :

a. Il a libéré les captifs(ves) pauvres qui ne peuvent pas acheter leur liberté contre une rançon à condition qu’ils(elles) ne participent pas aux attaques contre les musulmans.

Par exemple : Le prophète a libéré le poète Iz Aljoumahi à condition qu’il n’agresse pas les musulmans et a libéré Soumama ben Asala à condition qu’il ne vende pas les grains et a libéré un des soldats de l’ennemi après la bataille de Bader parce que ce captif pauvre avait beaucoup de filles qui avaient besoin de leur père.

Dans Al-Hudaibiya, les musulmans ont capturé 80 hommes armés de l’ennemi parce qu’ils voulaient tuer le prophète.

Le prophète a libéré ces hommes captifs comme le dit le verset suivant : « C’est Lui qui a écarté leurs mains de vous et d’eux vos mains dans la vallée de la Mekke, après vous avoir donné l’avantage sur eux. Dieu voit très clairement ce que vous faites ! » Al-Fath (48:24)

En ce qui concerne les captifs(ves) de la bataille de Bader, le prophète a dit : « Si AlMoutem ben Adi vivait aujourd’hui et me demandait de libérer ces captifs agresseurs, alors je les libérerais. »

Ce hadith souligne la possibilité de la libération des captifs(ves) à travers un intermédiaire honnête sans aucune condition.

b.  Sauver la vie des prisonniers musulmans capturés par l’ennemi en les échangeant contre les captifs(ves) de l’ennemi capturés par les musulmans.

Le prophète a appliqué ce principe par l’échange d’un soldat de l’ennemi contre deux soldats prisonniers musulmans [1] et dans le cas de l’échange d’une prisonnière de l’ennemi contre certains prisonniers musulmans. [2]

En résumé, la libération des captifs(ves) sans aucune condition a deux buts : 1. Mettre fin à la guerre. 2. La satisfaction de Dieu.

2. La libération des captifs(ves) contre une rançon : c’est la deuxième voie qui conduit à libérer les captifs(ves), car les musulmans peuvent libérer les captifs(ves) contre une rançon (argent ou bijoux) comme le cas des captifs(ves) de la bataille de Bader ou par les services offerts par les captifs(ves) pour les musulmans comme l’enseignement pendant une période par exemple. [3]

Toutes les autres idées mentionnées dans les livres de la jurisprudence islamique sont contraires au livre de Dieu et à la Sunna de son dernier prophète. [4] [1] Abou Dawoud, Le livre du djihad, 130

[2] Sunan Ibn Madjeh, Le livre du djihad, 2846

[3] L’Etat islamique détermine la rançon selon le cas financier des captifs(ves), par exemple les musulmans ont pris des captifs(ves) de la bataille de Bader pour 1000 Dirhams et d’autres pour 4000 Dirhams.

Certains captifs et certaines captives pauvres ont pris la tâche d’enseigner aux enfants musulmans l’écriture et la lecture (Sahih Muslim, Le livre du djihad, 58).

[4] Certains savants musulmans comme Abdullah ben Omar, Alhasan Albasri, Mujahid et Ataa ont dit que le meurtre des captifs(ves) est contraire au Coran.

Abdullah ben Omar s’est opposé à la décision de Khaled ben Alwalid qui a ordonné de tuer certains captifs, Khaled a accepté l’opinion d’Abdullah et n’a pas tué les captifs.

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