Question :
Mon ami m’a dit que Dieu n’aime pas certaines personnes, alors Il les punit en cette vie par des maladies. Est-ce vrai ? Que dit le Coran sur cette question ?
Réponse :
Avant tout, nous devons rappeler que l’homme a été créé faible, et que personne ne peut vivre éternellement dans la vie terrestre, ce sont deux bases essentielles mentionnées dans le Saint Coran comme suit :
“Et Dieu veut accueillir votre repentir. Mais ceux qui suivent les passions veulent que vous vous incliniez grandement (vers l’erreur comme ils le font). Dieu veut vous alléger, car l’homme a été créé faible”. Les femmes (4:27-28)
Puisque l’homme a été créé faible, alors il a un risque de maladie qui est définie comme une altération, une dégradation de la santé de sorte que l’individu se trouve dans un état général de malaise qui peut conduire à la mort, qui est le sort commun de tous les humains :
” En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi” Les groupes (39:30)
La maladie constitue en général une partie essentielle des causes conduisant à la mort inévitable de tous les êtres humains.
Nous devons nous poser la question suivante : quelle est la finalité pour laquelle nous avons été créés ?
Est-ce que la finalité est de vivre éternellement ? ou bien de vivre selon les enseignements de Dieu qui est notre Créateur ?
La réponse vient clairement dans le verset suivant :
“Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent”. (51:56)
Alors la finalité pour laquelle nous avons créés est de vivre selon les enseignements de Dieu.
L’épreuve constitue une partie essentielle pour distinguer entre une personne qui vit en harmonie avec les enseignements divins et une autre personne qui agit contrairement à ces enseignements.
“Béni soit Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre” (67:2)
L’épreuve peut prendre beaucoup de formes, y compris la maladie :
“Toute âme doit goûter la mort. Nous vous éprouverons par le mal et par le bien [à titre] de tentation. Et c’est à Nous que vous serez ramenés.” (21:35)
La vie terrestre ne peut pas être sans épreuve, car Dieu veut distinguer entre une personne qui mérite le paradis et une autre qui mérite l’enfer :
“Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Dieu, et c’est à Lui que nous retournerons. » Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens guidés”. (2:155-157)
“Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d’entre vous qui luttent [pour la cause de Dieu] et qui endurent, et afin d’éprouver [faire apparaître] vos nouvelles”. (47:31)
La narration prophétique qui est en harmonie avec les versets précédents dit :
“Tout mal qui atteint le musulman, qu’il s’agisse d’une lassitude, d’une maladie ou d’une angoisse, même d’une piqûre d’épine, lui vaut de la part de Dieu une rémission de ses péchés.” Bokhari et Mouslim
Le malade doit chercher à se soigner par tous les moyens permis par la morale islamique, tout en se remettant à Dieu pour l’issue heureuse de sa maladie car la guérison reste une volonté Divine. “… et quand je suis malade, c’est Lui qui me guérit.” (26:80)
Ce dernier verset est sorti de la bouche d’Ibrahim (que la paix soit sur lui), alors est-ce qu’on peut dire que Dieu n’aimait pas Ibrahim (que la paix soit sur lui) ?
Est-ce qu’on peut dire que Dieu n’aimait pas Job (Ayoup) (que la paix soit sur lui) ?
“Et Job, quand il implora son Seigneur : « Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es le plus miséricordieux des miséricordieux » ” ! (21:83)
Dieu a guéri Job (que la paix soit sur lui) : “Nous l’exauçâmes, enlevâmes le mal qu’il avait, lui rendîmes les siens et autant qu’eux avec eux, par miséricorde de Notre part et en tant que rappel aux adorateurs”. (21:84)
Le musulman aimé par Dieu peut être malade comme tous les hommes, c’est une épreuve, et dans le cas de la maladie il y a des jugements islamiques spécifiques visant à alléger les obligations pour les malades :
“Il n’y a pas d’empêchement à l’aveugle, au boiteux, au malade …” (24:61)
“Nul grief n’est à faire à l’aveugle, ni au boiteux ni au malade” (17:48)
” Ô les croyants ! On vous a prescrit aṣ-Ṣiyām (le jeûne) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours”. (2:183-184)
“Ô les croyants ! N’approchez pas de la Salât alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous êtes en état d’impureté – à moins que vous ne soyez en voyage – jusqu’à ce que vous ayez pris un bain rituel. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins, ou si vous avez touché à des femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à une terre pure, et passez-vous-en sur vos visages et sur vos mains”. (4:43)
“… Vous ne commettez aucun péché si, incommodés par la pluie ou malades, vous déposez vos armes ; cependant prenez garde…” (4:102)
“… Nul grief sur les faibles, ni sur les malades, ni sur ceux qui ne trouvent pas de quoi dépenser (pour la cause de Dieu), s’ils sont sincères envers Dieu et Son messager”. (9:91)
“Dieu sait qu’il y aura parmi vous des malades, et d’autres qui voyageront sur la terre, en quête de la grâce de Dieu, et d’autres encore qui combattront dans le chemin de Dieu. Récitez-en donc ce qui [vous] sera possible”. (73:20)
