Islam et Musulmans

J’ai perdu ma fille dans un accident de voiture le 19 février 2008. Donnez-moi des conseils svp.

Question :

Votre site Internet attire mon attention, car je trouve beaucoup de sujets importants qui sont bien traités, c’est pourquoi je veux partager mes sentiments avec vous.

J’ai perdu ma fille dans un accident de voiture le 19 février 2008. Ca fera bientôt déjà 9 ans que je ne l’ai pas vue, que je ne lui ai pas parlé.

Je me sens seule à vivre cette épreuve si cruelle. Je revois souvent le moment où on m’a appris la nouvelle. J’ai encore de la misère à concevoir que c’est arrivé.

Donnez-moi des conseils svp.

Réponse :

La naissance d’un enfant est sans doute l’un des événements les plus heureux que l’homme puisse vivre dans ce bas-monde.

Le Saint Coran dit :  » Les biens et les enfants sont l’ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes œuvres qui persistent ont auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et [suscitent] une belle espérance « . Sourate de la Caverne (Al-Kahf) (18:46)

Seulement, il arrive que ce bonheur soit interrompu par la perte de cet être cher, ce bout de soi que l’on a vu venir au monde et grandir pas à pas.

Alors comment surmonter une telle épreuve ?

Face à l’épreuve, la patience est la meilleure arme dont le musulman puisse disposer.

Le Saint Coran dit :  » Certes, Nous vous soumettrons à quelques épreuves en vous exposant de temps à autre à la peur et à la faim, en vous faisant endurer quelques pertes dans vos biens, dans vos personnes et dans vos récoltes. Mais tu Prophète peux annoncer une heureuse issue à ceux qui souffrent avec patience ; à ceux qui, lorsqu’un malheur les touche, disent : « Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous ferons retour ! » C’est sur ceux-là que Dieu étendra Sa bénédiction et Sa miséricorde, et ce sont ceux-là qui sont dans le droit chemin « . Sourate de la Vache (Al-Baqara) (2:155-157)

Les enfants sont la joie de la famille et de la société, c’est pourquoi la perte d’un enfant est une grande épreuve :

 » ceux qui disent : « Seigneur, fais que nos épouses et nos enfants soient pour nous une source de bonheur ! Daigne faire de nous des modèles de piété pour ceux qui craignent le Seigneur ! » Voilà ceux qui, en récompense de leur endurance, occuperont les lieux les plus élevés du Paradis, et y seront accueillis par des voeux de salut et de paix, pour demeurer éternellement dans cet agréable asile et ce beau séjour !  » Sourate du Discernement (Al-Furqân) (25:74-76)

Lorsque l’on perd un enfant, le monde s’assombrit soudainement, le silence de la mort s’accompagne de la douleur des larmes, la vie semble même perdre son sens. Pourtant, c’est dans ces épreuves que la vie gagne paradoxalement en sens. En effet, savoir que Dieu nous éprouve est un des piliers de notre foi.

Face à l’épreuve de la perte d’un enfant, la patience représente la clé de la délivrance.

 » « Serais-tu Joseph ? », dirent-ils. – « Oui, je suis Joseph et celui-ci est mon frère, dit-il. Dieu nous a accordé Sa faveur. Quiconque craint Dieu et se montre patient en reçoit la récompense, car Dieu ne frustre jamais les hommes de bien de leur récompense. »  » Sourate de Joseph (Yûsuf) (12:90)

Gardons à l’esprit que notre Créateur nous aimera et nous assistera si nous patientons face à Son décret. En effet, rappelons Sa parole :

 » Ô croyants ! Cherchez du réconfort dans la patience et la salât ! Dieu est, en vérité, avec ceux qui savent s’armer de patience « . Sourate de la Vache (Al-Baqara) (2:153)

Pleurer son enfant est tout à fait humain, évident et compréhensible. Faire preuve de patience face à l’épreuve ne signifie nullement ne rien ressentir. Evidemment, les larmes coulent, la tristesse est présente, la douleur est immense et rien de cela ne peut être nié ou blâmé.

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