Islam et Musulmans

Commerce et usure

Commerce et usure :

La sauvegarde d’argent est appelée accumulation. Le système d’accumulation en payant des intérêts et des prêts avec intérêt est appelé le crédit. Les économies actuelles considèrent le crédit comme la principale source de fonds. C’est la base du système bancaire.

La collecte de stocks par le système de partenariats pour former d’importants capitaux est également possible.  Le crédit bancaire est pris avec une garantie d’intérêt et sa période d’utilisation n’est pas liée à la durée de l’action économique.

Le système de partenariat ne garantit aucun bénéfice. Sa période d’utilisation est totalement conforme à la période d’activité économique de l’entreprise.

Le capital inutilisé ne fait aucun profit. Afin de tirer profit d’un capital il faut que toutes les opérations de l’action économique réussissent, en partant de l’investissement à la production et à la négociation de biens et de services.

Un prêt de 100 USD visant à rempocher 110 USD dans le futur est un prêt avec intérêt et une action non économique. L’action économique commence par l’utilisation du prêt et ni la conclusion de cette action dans la période prévue, ni le profit ne peuvent être garantis. La raison étant que l’intérêt est une charge qui entrave le succès de l’action économique.

L’argent lui-même ne peut rencontrer aucune nécessité. Il ne peut pas être mangé, bu ou même usé mais il détient le moyen de prévenir ces nécessités de quiconque le détient. Pour cette raison, l’argent devrait circuler comme le sang dans nos veines. Personne ne fait de profit avec de l’argent qui n’est pas en circulation.

Le Coran n’appelle pas à l’accumulation d’argent ; au contraire, il lui oppose la notion « d’infak ». En arabe le terme « nafak » (النفق) se rapporte au tunnel, tandis que « infak » (انفاق) est l’action de circulation passant à travers le tunnel. La façon dont le sang circule dans veines et se répand dans tous le corps, doit être la même pour que les revenus et la richesse se propagent à tous par la circulation (la dépense) d’argent.

L’argent circulant rencontre les nécessités de tout un chacun. Il paie les dettes de certains, achète des biens pour d’autres, devient une source de production pour certains, et paie le salaire des employés… En bref, l’argent circulant a un effet positif en augmentant la production et en diminuant le chômage. Néanmoins, cette somme d’argent en elle-même n’est ni augmentée ni réduite durant cette période.

Chaque montant d’argent entrant sur le marché stimule l’économie. Pourtant, si elle entre sur le marché en tant que crédit d’intérêts, l’effet n’est pas à long terme, car il est nécessaire de retirer cet argent du marché un jour avant la date d’échéance. Comme l’intérêt réduira le montant de l’argent sur le marché, le marché lui-même perdra de sa vitalité ; donc de nouvelles sources d’argent seront nécessaires. Même si cette source est basée sur l’intérêt, le marché continuera de se réduire. Ainsi, au fur et à mesure que cette action se reproduit, le taux de crédit augmente et le montant circulant d’argent diminue. Au final, il n’y a que la banqueroute et la désolation au bout de cette voie-là.

Le nombre d’entrepreneurs dans une entreprise est relativement faible. En raison du risque de remboursement et des exigences obligatoires de garantie de remboursement, il devient encore plus petit. C’est pourquoi seul un nombre très limité de personnes commencent à administrer de très grands capitaux grâce au système de crédit ; et encore moins si ces personnes sont déjà endettées. Pour transporter cette responsabilité auprès des gens ordinaires, ils ouvrent de grands lieux de travail et font beaucoup de publicité visant à dominer les marchés. Les petites entreprises finissent par fermer avec le temps, alors que les gens se retrouvent piégés entre ceux qui empruntent et prêtent de l’argent – du crédit- avec intérêts. Les entreprises qui ne sont pas en mesure de rembourser leurs crédits font faillite. Les sociétés de crédits sont également affectées par ces facteurs. C’est ainsi que la crise économique commence, tandis que l’ordre social est ébranlé, Dieu le Très Haut commande :

« Ô vous qui croyez ! Craignez la punition de Dieu et renoncez à ce qui vous reste des intérêts accumulés grâce à la pratique de l’usure, si vous êtes des croyants sincères. Si vous ne le faites pas alors sachez avec certitude que Dieu et Son messager ne vous laisseront pas de répit. Mais si vous vous repentez, votre capital vous sera restitué. Vous ne lèserez personne et vous ne serez pas lésés. Si votre débiteur se trouve en difficulté (de remboursement), accordez-lui un répit jusqu’à ce qu’il soit en mesure de régler sa dette sans être gêné. Si vous consentiez à effacer sa dette par charité, ce serait mieux pour vous, si seulement vous saviez. » (La Vache 2:278-280)

Le prêt de l’argent économisé pour être remboursé avec le système d’usure est un système à long terme. Si auparavant seulement ceux ayant des fonds importants utilisaient le système d’usure, il est devenu aujourd’hui disponible même pour les petites bourses. Ils prêtent leur argent à la banque, tandis que la banque recueille ces montants pour former des fonds qu’elle offre avec le système de crédit à ceux qui l’exigent.

Le crédit a un prix qui est appelé le coût financier. Ce coût, qui se reflète dans le prix à chaque étape de la production vers la commercialisation, augmente continuellement le prix. La principale raison du coût financier demeure encore dans l’intérêt payé pour un prêt. L’intérêt reçu par le propriétaire est plus bas. A titre d’exemple, si la banque demande une participation de 10% de son client, elle donne au donneur de crédits une participation de 7%. Si toutes les étapes de la production dans un tel cas de figure sont prises en considération, le taux d’augmentation des marchandises est d’environ 10%. Ainsi, l’intérêt que le prêteur gagne, est perdu devant les taux croissants de marchandises. Qui plus est, une perte de son capital est également noté. Par exemple, si un petit entrepreneur donne à une banque un prêt de 500 USD avec un taux d’intérêt de 7% avec une maturation d’un an lorsqu’un kilo de sucre est de 50 cents, il obtiendra 535 USD à la fin de l’année. D’autre part, en raison de l’augmentation des taux de production au cours de l’année, le prix du sucre aura atteint 55 cents. Donc, si le petit entrepreneur pouvait acheter 1000 kilos de sucre avec ses 500 USD initiaux, il pourrait acheter 973 kilos de sucre avec 535 USD à la fin de l’année. D’autre part, la perte de ceux qui économisent de l’argent sans l’investir est plus grande. Avec notre exemple précédant, les 500 USD économisés ne permettraient à l’entrepreneur de n’acheter que 909 kilos de sucre en un an avec un taux de perte d’environ 9%.

Ceux qui utilisent le crédit considèrent l’intérêt comme une dépense ajoutée à la production des biens et services produits avec ce prêt ; de même, ils ajoutent l’intérêt pour la production de biens et de services qu’ils produisent avec leur propre capital. L’une des principales raisons due est la dépense d’opportunité. Comme l’opportunité d’offrir le capital en tant que prêt avec intérêts au lieu de l’utiliser en production qui existe aussi. Il y a donc des entrepreneurs – les entreprises – qui prétendent avoir investi leur argent dans des prêts et considérés les intérêts collectés dans le cadre de leur capital. Une autre raison en est la nécessité de se défendre de l’inflation produite par les usuriers avec taux d’intérêt. En conséquence, alors que les prix augmentent, les capitaux des personnes ayant des entrées faibles et constantes fondent.

Le système de crédit aide le passage de la richesse aux mains des riches. Comme le pouvoir d’achat des personnes ordinaires diminue constamment dans de telles conditions, elles sont invitées à acheter du crédit, alors que beaucoup ne peuvent rembourser leurs dettes. Ainsi, même si les magasins sont pleins de biens et les banques pleines d’argent, le marché ralentis et les difficultés économiques deviennent perceptibles. Dieu le Très Haut dit :

« Dieu anéantira le profit issu de la pratique de l’usure et Il élèvera le mérite lié aux aumônes car Dieu n’aime ni les ingrats ni les pécheurs. » (La Vache 2:276)

Le messager de Dieu a éclairé cette question en proclamant : « Même si le revenu de l’usure est important, son résultat est une pénurie. » (Ahmad b. Hanbel Musned, vol 1, p 395)

Le verset compare l’usure et la charité. La charité (la zakat) est toujours donnée à des personnes qui l’utilisent dans l’immédiat. Même si la somme donnée était de 1 millions de USD, cette somme serait utilisée dans une courte période assurant sa contribution à la vitalité des marchés. En outre, il s’agit d’une vitalisation stable. Le verset suivant commande :

« L’exemple de ceux qui dépensent leurs richesses pour la cause de Dieu est comparable à une graine de maïs qui produit sept épis, chaque épi portant une centaine de graines. C’est ainsi que Dieu multiplie les richesses à qui Il veut. Dieu est Omniprésent et Omniscient. » (La Vache 2:261)

Une autre façon de fournir de l’argent sur les marchés est le « Mudarabah », le partenariat du capital et du travail. Pour ce faire, l’un offre son capital tandis que l’autre sa force de travail. Les gens qui détiennent de l’argent et qui ne sont pas en mesure de traiter des partenariats avec des personnes qui possèdent cette connaissance. Le bénéfice est divisé selon le consentement mutuel alors que la perte est assumée par le capital. Dans ce cas, la perte de l’entrepreneur est le résultat de son propre travail et est limitée par le manque de revenus de ce travail.

L’approbation du droit de banque à ces partenariats a conduit à la formation de banques non usurières. Au moment où ce genre de banques se sont formées en Turquie, elles se sont données le nom de « Compagnies financières non usurières ». Considéré ultérieurement dans le même état avec toutes les autres banques, ce groupe a reçu le nom de « Banques de contribution ». Ce règlement ultérieur a assuré à ce nouveau type de banques le droit d’offrir tous les services et d’entreprendre toutes les actions que les autres banques ont faites. La différence entre elles et les banques traditionnelles réside dans le fait qu’elles regroupent leurs fonds sans intérêt et maintiennent le droit de négociation et de location financière. Après cette réglementation légale, les banques de contribution ont assuré le droit et l’opportunité de faire des affaires sans usure, avec une usure partielle ou fondant leurs affaires sur l’usure. Cette nouvelle forme de banque a fait de l’identité et de l’affiliation des principaux partenaires une question de curiosité. Le seul but que les banques de contribution devraient poursuivre en plus des services bancaires et de l’administration est le commerce. En tant qu’administration de location financière, le mudarebe, muharaba et musareke sont des tâches de commerce que ces entreprises devraient poursuivre en tant que telles. Ce problème sera explicitement analysé ultérieurement.

La fourniture de l’épargne comme capital mudarebe est un type d’entreprise bien connue. Pourtant, avant que seuls les grands entrepreneurs pouvaient trouver des partenaires stratégiques, avec l’ouverture de services bancaires non usurés, cela est devenu possible même pour les entreprises qui détiennent des montants plus petits. Ils rassemblent les petits capitaux afin de former de gros fonds.

Comme il n’y a pas de frais à payer pour le capital, le coût du financement est éliminé, tout comme la seule source de profit dans ce système est l’investissement dans une entreprise ou l’adhésion à un partenariat. Si ce système dominait l’économie des marchés, il n’y aurait plus de coût d’opportunités et les méthodes susmentionnées disparaitraient. Les prix s’exerceraient dans leurs coûts naturels. Les propriétaires des capitaux se développeraient ou se réduiraient conformément à leurs partenariats.

Le système de crédit rend les propriétaires de capitaux des fournisseurs non pertinents. Ils n’ont pas à prendre soin de leurs capitaux. Une fois que leur argent a rejoint le processus de crédit, ils ne sont plus pertinents et commencent à perdre de l’intérêt. Leur seule définition est d’être employé dans un lieu de travail avec un salaire régulier. Comme leurs revenus de travail sont prévus, ils ne s’intéressent pas à la situation économique de leur lieu de travail. Ils font le travail pour lequel ils sont payés alors que leur épargne perd de la valeur. C’est le moment où leurs salaires deviennent insuffisants pour vivre. Etant un nombre considérable de personnes, ce groupe est composé de personnes asociales confrontées à de grandes difficultés pour gagner leur vie. En conséquence, ils commencent à développer de plus grandes réactions contre ces circonstances, ce qui les attristent encore plus. Avec la croissance de ce groupe et de leur réaction, la majorité de la société se transforme en une société malheureuse et désintéressée.

D’autre part, au fur et à mesure que leur capital augmente, les riches deviennent encore plus avides et souhaitent (toujours) de diriger jusqu’à la vie politique et sociale du pays afin que leurs intérêts soient servis et garantis. C’est là que se fait la division de la société en classes sociales antagonistes.

En vérité, les riches agissent aussi dans les systèmes de partenariat. Pourtant, au fur et à mesure que les petits entrepreneurs augmentent ou diminuent proportionnellement aux plus grands, ils s’intéressent et essaient toujours de prendre conscience de l’économie, de la politique et des questions sociales. Ainsi, la création de marchés libres où personne ne bénéficie de la position de l’autre et où tout le monde est présent et conscient des développements, devient possible.

Le système de crédit rend le propriétaire du capital indépendant. Dans le système de partenariat, la coopération avec le détenteur de capital est obligatoire, car l’individu dans ce système doit réfléchir à la situation de son argent et suivre tous les développements économiques. La responsabilité du partenariat rend l’individu plus attentif et efficace, car il ressent le besoin de connaître ses partenaires stratégiques et de se tenir au courant de la situation. Autrement, il craindrait pour ses économies en cas d’une augmentation. pendant cette période, capitaliste peut apprendre des marchés et devenir un homme d’affaires talentueux.

Dans le système de partenariat, les problèmes économiques et sociaux diminuent alors que la productivité augmente. Les hommes d’affaires estiment la nécessité de s’adouber de la confiance que la société porte en eux. En conséquence (idéalement), le bonheur et la confiance dominent. Si le système opérait selon une voie logique, le chômage et d’autres problèmes liés à l’organisation du travail dans les économies contemporaines seraient éliminés.

L’interdiction de l’usure rend le crédit inutile.

« Dieu autorise le commerce mais interdit la pratique de l’usure. » (La Vache 2:275)

Pour cette raison, les musulmans doivent développer des systèmes de partenariat.

Beaucoup de gens considèrent l’usure comme étant le commerce. Alors qu’une certaine attention démontre que ce sont là deux choses différentes.

L’usure est l’un des grands interdits du Coran. En outre, il existe de nombreuses déductions sur les hadiths et les théologiens qui expliquent cette interdiction. Il faut clarifier ce qui est directement interdit par Dieu dans le Coran, qu’elles sont les explications de Son messager, et quelles sont les conclusions des théologiens déduites par comparaison.

Les principaux livres de théologie ont été écrits dans la période où l’argent était une valeur en or ou en argent. Cette valeur était alors en cours dans le monde entier. Le papier monnaie n’a acquis sa valeur que par décision politique et consentement de ces magistrats. L’acceptation d’une certaine valeur de billets en dehors des limites d’un pays est liée aux relations internationales et géopolitiques, avec l’influence du pays auquel appartient le billet de banque, et avec l’approbation des citoyens.

Auparavant, l’équivalence du montant pris avec celle de la donnée lors de la remise d’une dette était calculée avec un poids (vezn), mesurée (keyl) ou comptée (adediyat-i mutekaribe). A titre d’exemple, quelqu’un qui était redevable à un autre de 100g d’or était libéré de sa dette en rendant 100g d’or. Ceux qui empruntaient du grain ont pris et ont remboursé leur dette en utilisant la même méthode de mesure. Tandis que ceux qui étaient endettés en œufs s’en sont acquittés selon la méthode de comptage.

Comme une habitude héritée du précédent système monétaire dominant dans le monde, les billets de banque sont considérés comme des capitaux numériques (comptés). Le capital numérique représente les biens réels de normes évidentes qui n’ont pas de différences de valeur cruciales entre leurs unités et peuvent être vendues ou échangées avec la méthode de comptage comme avec les œufs. Les billets de banque ne contiennent pas de telles caractéristiques ; ils ne peuvent donc pas être un capital numérique. Si c’était le cas, la valeur de 1 USD et de 100 USD de la même taille serait identique. De même, le nombre 100 écrit sur un œuf ne le rend pas plus précieux qu’un autre. Suivant cette logique, le fait que 100 TL ne soit pas équivalent à 100 USD n’est pas lié à la forme ou à la qualité matérielle composant les deux billets. Pour cette raison, les billets de banque ne sont pas évalués en fonction de leur nombre, mais selon leur pouvoir d’achat. La prise en compte du capital numérique du billet de banque en or ou en argent (pièces de monnaie) entraine de grandes injustices. Les lois connexes devraient être réglementées et les billets de banque ne devraient pas être évalués en fonction du nombre, mais selon leur valeur réelle d’achat. Avec de telles réglementations, les injustices pourraient être prévenues.

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