Islam et Musulmans

Pourquoi les hommes héritent-ils deux fois plus que la femme ?

Question :

Le Coran exige une part à la femme et deux parts à l’homme lors de la division des biens hérités. De quel droit ? L’Islam donne des parts de propriétés héritées selon la structure sociale et les responsabilités (hommes/ femmes), en considération de l’époque où le Coran est venu à nous. Cependant aujourd’hui, la structure sociale et les responsabilités ont évolué et beaucoup changé. Dans ce cas, les clauses concernant l’héritage sont-elles toujours valables ? Ou tout le monde recevra-t-il des parts égales selon la structure actuelle ?

Réponse :

Les règles du Coran sont effectives jusqu’au Jour du Jugement. Les décisions qui sont définies et non remplacées dans le Coran ne peuvent être considérées comme historiques, et les décisions des versets ne peuvent être modifiées. Les versets 11 et 12 de la quatrième sourate, dite « des femmes », sont descendus après que la question de l’héritage eut été posée.

« Telles sont les limites fixées par Dieu. Quiconque obéit à Dieu et à son Messager, sera accueilli dans des jardins baignés de ruisseaux où il demeurera éternellement, et c’est là un triomphe éclatant. Mais quiconque désobéit à Dieu et à Son Messager et qui enfreint Ses lois, Dieu les précipitera dans les flammes de l’Enfer pour l’éternité, où un châtiment dégradant lui sera infligé. » (Les Femmes 4:13-14) 

Ainsi, toutes les règles concernant la division des propriétés héritées sont des règles constantes de Dieu. Personne n’a le droit ou l’autorité de modifier ces règles pour quelque raison que ce soit. Nous devons nous soumettre complètement à Dieu dans ce sujet comme dans tous les autres. Quand il s’agit de savoir pourquoi le frère obtient plus que la sœur, ses sagesses, autant que nous avons déduit, sont les suivantes :

1- Les hommes donnent plus en se mariant tandis que les femmes reçoivent plus. Si un frère et sa sœur doivent hériter de leur père 3 appartements et 300 millions d’euros, deux des appartements et deux cents millions seront laissés au frère, tandis qu’un appartement et un million reviendront à la sœur. Et si elle reçoit plus de 50 millions de son mari, son argent augmente a 150 millions, égalisant ainsi la balance. L’homme allouera l’un des appartements pour y faire vivre sa femme, et la sœur résidera dans l’appartement que son mari fournit. De cette façon, sœur et frère auront un appartement à charge pour la location et seront également égaux dans ce cas. Bien sûr, cet exemple n’est pas valable pour chaque situation, mais donne un indice sur son issue. Les parts de biens hérités ne sont pas égales entre l’épouse et le mari. Le verset 12 de la sourate des femmes dit :

« La moitié de ce que laissent vos épouses vous revient, si elles n’ont pas d’enfant ; mais si elles en laissent, vous aurez droit au quart, après déduction de legs et de dettes des défuntes. Vos épouses reçoivent le quart de ce que vous laissez, si vous n’avez pas d’enfant ; mais si vous en avez, elles auront droit au huitième de ce que vous laissez après déduction de vos legs ou de vos dettes. Quand un homme ou une femme meurt sans laisser d’héritier directs, mais qu’il ou qu’elle laisse un frère ou une sœur, chacun de ces derniers recevra un sixième ; mais s’ils sont plus nombreux, ils se partageront le tiers de l’héritage, après déduction de legs ou de dettes, sans préjudice causé à quiconque. C’est la une prescription de Dieu, et Dieu est Omniscient et Clément. » (4:12)

On peut comprendre que ce règlement est approprié lorsqu’il est considéré que le mariage ne pose aucun fardeau financier à la femme, l’homme assume toutes les éventualités. Parce que la femme n’a pas la responsabilité de contribuer au budget familial à partir de ses propres gains ou dépenser pour ses propres besoins ou ceux de ses enfants. De cette façon, le solde de la propriété est au complet détriment de l’homme. La part supplémentaire que l’homme recevra de l’héritage équilibrera le ménage.

2- L’homme se sent à l’aise tout en découvrant son devoir qu’il prend auprès de sa femme et de ses enfants. Parce que le partage supplémentaire lui rappelle ses responsabilités.

3- Une meilleure situation financière de l’homme améliore sa position dans la famille. Car un homme ne sachant répondre aux besoins de sa femme et de ses enfants devrait être honteux et affligé, incapable de gouverner une famille. Ceci affecte directement l’ambiance au sein de la famille. On observe toujours des troubles dans l’éclosion des familles, la femme est malheureuse et les enfants ne grandissent pas là où la femme est riche et le mari pauvre.

4- « Que ceux qui parmi vous sont proches de la mort, établissent un testament qui stipule qu’après leur mort, leurs veuves seront entretenues pendant une période d’un an au domicile conjugal sans risque d’en être expulsées » (La Vache 2:240)

5- La subsistance des filles veuves ou célibataires est assurée par leur père, ou -s’il n’est plus- par ses frères.

Compte tenu de toutes ces responsabilités financières envers les hommes et de la facilité accordée aux femmes, la sagesse de la division de l’héritage devient claire.

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