Islam et Musulmans

L’horaire de la prière de l’aube

L’horaire de la prière de l’aube :

Il existe de nombreux versets, hadiths et pratiques du Messager de Dieu qui précisent l’horaire de la prière de l’aube. L’un des versets pertinents est le suivant :

أَقِمِ الصَّلاَةَ لِدُلُوكِ الشَّمْسِ إِلَى غَسَقِ اللَّيْلِ وَقُرْآنَ الْفَجْرِ إِنَّ قُرْآنَ الْفَجْرِ كَانَ مَشْهُودًا

« Acquitte-toi de la prière à partir de la baisse (le décalage vers l’ouest) du soleil jusqu’à (début de) la fraîcheur de la nuit, et pendant l’accumulation de feux rouges de l’aube. L’accumulation de feux rouges de l’aube est certainement visible. » Al-Isrâ (17 : 78)

La partie du verset pertinente à la question est « accumulation des lumières rouges de l’aube ». Accumulation correspond à la traduction du mot قرآن (qur’an). Qur’an signifie rassembler, accumuler. En tant que nom, le Coran désigne ce qui s’accumule ou ce qui est recueilli [1]. En tant que nom, fajr (الْفجْر) se réfère à la rougeur de l’aube qui atteint l’horizon de l’Est lorsque le soleil pointe [2]. Fajr est donc la lumière du matin, que l’on appelle aussi subh [3] الصُّبح qui signifie « rougeur ». La rougeur sombre qui annonce l’aube est appellée sabah[4] الصَّبَح, le mélange de rouge et de blanc qui s’opère ensuite porte le nom de asbah [الأَصْبَحُ [5. Tout cela indique que « l’accumulation », qui est le signe du matin, doit être recherchée dans le rouge. et on l’appelle mashuud مشهود, qui est visible à l’œil nu.

Fajr comme infinitif, signifie fractionnement, émancipation et éruption [6]. Comme les lumières du soleil éclatent à l’horizon à la fin de la nuit. Elles jaillissent rouges et blanches dans l’obscurité avant de s’unifier et s’éclaircir au fur et à mesure de la course du soleil, avant de laisser éclater sa lumière. L’expression (qur’an al-fajr قُرْآنَ الْفَجْر) désigne l’accumulation de lumières. Le temps de la prière ne commence pas avant cette accumulation, la période antérieure à celle-ci s’appelle fausse aube (fajr al-kazib), et celle d’après (aube véritable) (fajr as-sadiq) [7]. Les dires suivants du Prophète expliquent ceci :

ليس الفجر المستطيل في الأفق ولكنه المعترض الأحمر

« La lumière qui s’étend vers le haut dans l’horizon n’est pas l’aube. L’aube est la rougeur qui s’étend transversalement. » [8]

Cette parole du Prophète est une expression variée du verset précédent. Au cours de ce moment, les lumières blanches provenant du soleil s’intensifient, créant une deuxième ligne sur la rougeur. Le verset suivant exprime les lignes lumineuses blanches et noires qui s’enchevêtrent avec la rougeur qui s’accumule à l’horizon :

وَكُلُواْ وَاشْرَبُواْ حَتَّى يَتَبَيَّنَ لَكُمُ الْخَيْطُ الأَبْيَضُ مِنَ الْخَيْطِ الأَسْوَدِ مِنَ الْفَجْرِ ثُمَّ أَتِمُّواْ الصِّيَامَ إِلَى الَّليْلِ

« Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc du fil noir de l’aube » Al-Baqara (2:187)

Une ligne blanche surgit sur la rougeur qui s’accumule et s’étend sur les deux côtés de l’horizon Est. A ce moment, ce qui se tient entre l’observateur et l’horizon, est comme une ligne noire. La rougeur remplit le bord supérieur de cette ligne. Des paroles du Messager de Dieu en relation avec ce moment sont les suivantes :

فَكُلُوا وَاشْرَبُوا حَتَّى يَعْتَرِضَ لَكُمُ الْأَحْمَرُ

« Mangez et buvez jusqu’à ce que la rougeur s’étende horizontalement selon vous. » [9]

صَلَّى الْفَجْرَ حِينَ بَرَقَ الْفَجْرُ وَحَرُمَ الطَّعَامُ عَلَى الصَّائِم

« Gabriel me conduisit pour prier deux fois près de la Kabah. Il me dirigea pour la prière de l’aube durant la luisance rougeoyante, qui annonçait le jeûne. » [10]

Une narration de Samura b. Jundub attribuée au Prophète dit :

“لَا يَغُرَّنَّكُمْ نِدَاءُ بِلَالٍ وَهَذَا الْبَيَاضُ حَتَّى يَنْفَجِرَ الْفَجْرُ، أَوْ يَطْلُعَ الْفَجْرُ”

« Ne vous trompez pas par la voix de Bilal, et par cette blancheur. Laissez l’aube éclater, ou laissez l’aube surgir. » [11]

Selon tous ces versets et ces énonciations prophétiques, il y a deux aubes le matin, une avant et une autre après l’accumulation de rougeur. Les dires suivants du Prophète de Dieu nous aide à les distinguer :

“كُلُوا وَاشْرَبُوا وَلَا يَهِيدَنَّكُمْ السَّاطِعُ الْمُصْعِدُ، فَكُلُوا وَاشْرَبُوا حَتَّى يَعْتَرِضَ لَكُمُ الْأَحْمَرُ”

« Mangez et buvez, ne vous laissez pas distraire par la lumière qui se répand. Mangez et buvez jusqu’à ce que vous voyiez la rougeur se propager transversalement. » [12]

Le mot « as-sati' » السَّاطِع  dans le hadith, désigne une chose qui se propage et qui s’élève, c’est-à-dire comme un éclair, une poussière, une légereté et un parfum [13] ; « al-mus’id » الْمُصْعِدُ signifie quant à lui quelque chose « qui grimpe » [14]. La première aube est donc la légèreté croissante et s’élevant, et la deuxième est la masse de lumière rouge qui divise cette légèreté. Le verset suivant explique cette division :

« C’est Lui qui fait éclore l’aurore, qui fait de la nuit une phase de repos ; du soleil et de la lune, une mesure du temps. Tel est l’arrêt du Tout-Puissant, l’Omniscient. » (Les Troupeaux 6:96)

Le mot (Al-isbah  الْإِصْباح) est un infinitif qui signifie “entrer dans le matin”. Puisque (sabah) est essentiellement la rougeur [15], le sens profond de (l’isbah) est “le commencement où les rougeurs s’accumulent”. En tant que nom, il désigne à la fois avant et après l’obscurité. « Faliq’ul-ısbah فالق الإِصباح » désigne quant à lui la division des lumières.

Comme le temps de la prière ne commence pas avec les premières lumières, le temps avant le fractionnement s’appelle (fajr al-kazib). Le verset suivant indique la tonalité des lumières dans la deuxième aube.

وَالصُّبْحِ إِذَا أَسْفَرَ

« Par l’aurore quand elle brille ! » (Celui qui est revêtu d’un manteau 74:34)

« safar سفر » veut dire l’apparence et la manifestation [16]. En arabe, la phrase « asfara as-subhu أَسْفَرَ الصبح » est utilisée pour désigner le moment où l’horizon est clairement lumineux et qu’il n’y a plus de doute [17]. Jurer par Dieu sur une chose spécifique démontre la signification de cette chose. La chose la plus importante dans ce contexte est l’heure de la prière de l’aube. La parole suivante de notre Prophète est une autre expression de ce verset :

صَلَّى الْفَجْرَ حِينَ بَرَقَ الْفَجْرُ وَحَرُمَ الطَّعَامُ عَلَى الصَّائِمِ

« Gabriel me conduisit pour prier deux fois près de la Kabah. Il me dirigea pour la prière de l’aube durant la luisance rougeoyante, qui annonçait le jeûne. » [18]

Bilal était le muezzin du Prophète. Les mots suivants, que le Prophète dit à Bilal, ont le même sens avec le verset :

« Attendez que la rougeur se répande de telle sorte qu’un homme puisse voir où sa flèche tombe. » [19]

La narration de Abu Musa al-Ashari appuie ces dires :

فأقامَ الفَجْرَ حين انشقَّ الفجْرُ، والنّاس لا يكادُ يعرفُ بعضُهُمْ بعْضاً

« Le Messager de Dieu dirigeait la prière de l’aube quand la rougeur se répandait. Les gens ne se reconnaissaient presque pas. »

Les lumières qui apparaissent à l’horizon commencent à s’allumer comme une lanterne. La parole « les gens ne se reconnaissent presque pas » indique qu’ils ont commencé à se distinguer en même temps que la rougeur qui commençait à se répandre. La narration suivante appuie aussi ça :

كَانَ النَّبِيُّ صَلَّى اللَّهم عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يُصَلِّي الصُّبْحَ وَأَحَدُنَا يَعْرِفُ جَلِيسَهُ

Selon Abu’l Minhal, Abou Barza a dit : “Quand le Messager de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) a conduit la prière du fajr, chacun de nous pouvait reconnaître qui était assis à côté de lui.”

Cela montre que la lumière qui pointe à l’horizon atteint bien l’intérieur du Masjid (mosquée). Abu Ja’far at-Tahawee raconte les dires suivants d’Ibrahim an-Nahai, avec une preuve authentique de la narration :

« Muhammad, la paix soit sur lui, et ses amis ne s’accordaient pas sur un sujet comme celui de Tanwir [20]. Le Tanwir est la propagation de la clarté qui permet la vue [21]. Cela démontre que la légèreté commence à se propager dans l’environnement à partir de la deuxième aube. Les versets suivants expriment ce moment :

« Nous avons éprouvé ces impies comme Nous avions éprouvé les propriétaires du verger, quand ils jurèrent d’en cueillir les fruits de bon matin, sans dire : « Si Dieu le veut ». Or, pendant leur sommeil, un fléau déchaîné par ton Seigneur vint frapper leur verger qui se trouva le lendemain complètement détruit. Réveillés de bonne heure, les propriétaires s’interpellèrent : « Partez vite à votre plantation si vous voulez en cueillir les fruits ! » Et ils se mirent en route, en se disant à voix basse : « Ne laissez aujourd’hui aucun pauvre y entrer ! » Puis ils pressèrent le pas, décidés à ne rien donner aux pauvres, convaincus que cela était en leur pouvoir. Mais, arrivés au verger, ils s’écrièrent : « Nous nous sommes sûrement trompés de lieu ! Ou plutôt nous sommes complètement ruinés ! » » (La Plume 68:17-27)

L’aube à la fin de la nuit ressemble au couchant à son début [22]. Le verset suivant met en évidence la symétrie entre le temps de l’aube et les prières du soir.

فَسُبْحَانَ اللَّهِ حِينَ تُمْسُونَ وَحِينَ تُصْبِحُونَ

« Gloire à Dieu, quand vous parvenez au soir et que vous vous retrouvez le matin ! » (Les Romains 30:17)

Cette similitude sera soulignée lorsque le compte sera donné aux prières du soir et de la nuit.

L’opinion des écoles de jurisprudence islamique :

Pour l’école hanafite, l’aube, fajr, est la blancheur qui s’étend à travers l’horizon [23]. Durant cette période, l’horizon devient clair et ne laisse aucun doute [24].

Imam Malik s’est prononcé sur la question : “J’ai réfléchi pendant un moment : il semble qu’une blancheur survienne avant l’aube, cependant, le jeûne ne s’arrête pas avant que la rougeur s’étendant à travers l’horizon apparaisse transversalement. En fait, la blancheur restant après la disparition de l’aube rouge dans la soirée n’empêche pas d’effectuer la prière de la nuit.” [25]

Ibn Kudame, un hanbali, dit la parole qui suit : “Fajr débute avec la montée de la deuxième aube, il y a un consensus sur cette question. Les récits liés au temps le démontrent. La deuxième aube est la blancheur qui se propage et se dissipe à travers l’horizon. C’est l’aube réelle (fajr al-sadiq). Parce que cela vous donne une information correcte et précise sur l’aube. (Subh) fusionne la blancheur et la rougeur. C’est pourquoi une personne de peau blanche et rouge s’appelle (أصبح) asbah [26].

Imam Shafi dit : « La prière de l’aube pourrait être effectuée jusqu’à ce que la deuxième aube apparaisse transversalement. Celui qui effectue la prière avant que l’aube ne soit devenue clairement visible, devrait la répéter quand il devient clair afin que la prière puisse être terminée durant l’aube réelle. » [27]

Abu’l Fadhl Salih, fils d’Ahmad b. Hanbal, a demandé à son père quand est-ce que l’aube annonçait clairement le jeûne. Ahmad b. Hanbal répondit : Il y a deux aubes ; l’une est longitudinale et l’autre transversale. Celle qui annonce le jeûne est la transversale.” [28]

Prof. Abdülaziz Bayındır

 

[1]  قَرَأتُ الشيء قرآنا signifie « j’ai rassemblé quelque chose ou j’ai ajouté l’un à l’autre ». قرأت الكتاب قراءة وقرآنا  signifie « j’ai lu le livre » et a le même sens. Parce que lire consiste à mettre en commun des mots mis bout à bouts et à en tirer un sens. Le dernier Livre de Dieu est appelé « Coran » puisqu’il rassemble les versets.

[2] Lisan’ul ‘arab, al-Qamus al-Muhit

[3] Khalil b. Ahmad, al-‘Ayn VI, 111: الفَجرُ: ضوءُ الصباحِ، والفَجرُ: الصُّبحُ

[4] Maqayis al-lugha

[5] al-Qamus al-Muhit I / 227

[6] Al-Mufradat

[7] Abu Ja’far an-Nahhas, Ahmed b. Muhammad b. Ismail (d.338 h), un savant de la langue arabe, renvoie les opinions sur la lecture de قرآن الفجر comme suit dans son livre intitulé « I’rab al-Qur’an » (Beyrouth 1421 V.II, p.281) .

قال الأخفش سعيد: نصب وَقُرْآنَ الْفَجْرِ بمعنى وآثر قرآن الفجر، وعليك قرآن الفجر. قال أبو إسحاق: التقدير: وأقم قرآن الفجر

Ahfesh Said (Abu’l Hasan Saîd b. Mes’ade al-Mücâshee al-Balkhî al-Ahfesh al-Evsat dit que la raison pour laquelle le قرآن الفجر ‘dans le verset est (mansoob) c’est que cela signifie آثر قرآن الفجر = préfère le qur’an dans l’aube, ou عليك قرآن الفجر payer les soins du qur’an de l’aube; Alors qu’Abu İshaq dit que cela est dû à la signification de أقم قرآن الفجر qui est « maintenir le qur’an ». Les commentaires et les traductions auxquels nous avons pu accéder ne faisaient aucune exception. Pour nous, il n’est pas correct d’accorder une telle signification au verset. Parce que la prière est une obligation qui doit être remplie à certains moments (voir al-Nisa 4: 103). Suivre l’ordre أقم الصلاة = Continuer la prière « , les temps sont expliqués en deux sections. La première partie est enseignée par le verset «Du déclin du soleil au ton sombre de la nuit». Dans cette section, les prières du milieu du midi, de l’après-midi, du coucher du soleil et de la nuit sont effectuées. La deuxième partie est le qur’an al-fajr = قرآن الفجر. C’est un adverbe du temps, avec un sens implicite de « fi ku’ran al-fajr = قرآن الفجر في. Lorsque fi في est omise, le mot Quran قرآن qui est majroor, devient (mansoob). Ceux qui ont donné le sens qui précède ont donné le mot mashhood (مشهود) à ce que les anges témoignent, coupant cette partie du verset avec les temps de prière. Ce sens ne pouvait pas être considéré comme approprié tant du point de la grammaire arabe que du contexte du texte.

[8] مسند أحمد – (ج 33 / ص 25) مسند أحمد بن حنبل – (ج 4 / ص 23) آثر قرآن الفجر

15699 – قَالَ حَدَّثَنَا مُوسَى حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ جَابِرٍ عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ النُّعْمَانِ عَنْ قَيْسِ بْنِ طَلْقٍ عَنْ أَبِيهِ

أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ لَيْسَ الْفَجْرُ الْمُسْتَطِيلَ فِي الْأُفُقِ وَلَكِنَّهُ الْمُعْتَرِضُ الْأَحْمَرُ

16334 – حدثنا عبد الله حدثني أبي ثنا موسى ثنا محمد بن جابر عن عبد الله بن النعمان عن قيس بن طلق عن أبيه أن النبي صلى الله عليه و سلم قال : ليس الفجر المستطيل في الأفق  ولكنه المعترض الأحمر

[9] Abu Dawood, Sawm, 17, Tirmidhi, Sawm 15, Ahmad b. Hanbal 4/23.

[10] Tirmidhi, Mawaqit, 1

[11] Ahmad b. Hanbal, Musnad (ar-Risala print) v. 33, p. 267, Hadeeth No. 20079

[12] Abu Dawood, Vaqt as-sahoor, hadeeth No. 2348, Sunan at-Tirmizi, Ma jae fi bayan al-fajri, hadeeth No. 705.

[13] Lisan al-‘arab

[14] Maqayis al-lugha

[15] Maqayis al-lugha

[16] Maqayis al-lugha

[17] Lisan al-‘arab item سْفَر .

[18] Tirmidhi, Mawaqit, 1.

[19] Le livre de Musnad d’Imam Shafi, 1/51 disposé en pièces par Muhammad Arid es-Sindi; présenté par Muhammad Zahid al-Kawsari, Beirut 1370 h. 1951 m; at-Tabarani (d. 360 h), al-Mujam al-kabor, tahqeek, Hamdi b. Abldulmaji, Le Caire, v IV, p. 277.

[20] Abu Ja’far et=Tahawi (d. 321 h), Sharh ma’ani al-asar (divisé en sections, et annoté par Yusuf Abdurrahman al-Marashli) 1414 h. 1994 m. 1/184.

[21]  Mufradat الضوء المنتشر الذي يعين على الإبصار،

[22] Es-Sıhah fî’l-luğa, Lisan’ul-arab.  والفَجْرُ في آخر الليل كالشفق في أوَّله

[23] وَهُوَ الْبَيَاضُ الْمُنْتَشِرُ فِي الْأُفُقِ Serahsi (d. 483 h.), al- Mabsut, 1/141.

[24] Al- Kâsânî (d. 587 h.), Bedâi’us-sanâi’, 1/155. 1406 h. 1986 g

[25] Malik b. Anas (d. 179 h.), el- Mudevvenet’ul-kubrâ, Dar’ul-kutub’il-ilmiyye, 1994/1415, v. I, p. 265

[26] Ibn Kudama (d. 62 h.) el-Muğnî, Kahire 1968/1388, c I, s. 279, 529. paragraph.

[27] Al-Shafi‘i, Kitab al-Umm, I, 93.

[28] Ahmad ibn Hanbal, Kitab al-Mesâil (d. 241 ah) India, III, 202.

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