L’abrogation (Al-nâskh) et la lapidation :
Selon la langue arabe, l’abrogation”alnâskh”est la commutation entre deux choses différentes, Dieu tout puissant dit :
مَا نَنسَخْ مِنْ آيَةٍ أَوْ نُنسِهَا نَأْتِ بِخَيْرٍ مِّنْهَا أَوْ مِثْلِهَا أَلَمْ تَعْلَمْ أَنَّ اللّهَ عَلَىَ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
«Nous n’abrogeons“nansakh” pas un verset et Nous n’en faisons oublier aucun sans en apporter un autre, meilleur ou semblable, Ne sais-tu pas que Dieu est puissant sur toute chose ?» AL-baqara (2:106)
وَإِذَا بَدَّلْنَا آيَةً مَّكَانَ آيَةٍ وَاللّهُ أَعْلَمُ بِمَا يُنَزِّلُ قَالُواْ إِنَّمَا أَنتَ مُفْتَرٍ بَلْ أَكْثَرُهُمْ لاَ يَعْلَمُونَ
«Lorsque Nous remplaçons un verset par un autre – et Dieu sait parfaitement ce qu’Il révèle -, ils disent : « Tu n’es qu’un faussaire ! » C’est que la plupart d’entre eux ne savent rien» AL-nahl (16:101)
Ces deux versets parlent du mécanisme de l’abrogation concernant un verset Coranique dont l’application est remplacée par un autre semblable ou plus explicite.
Selon le livre »Alain, العين » , l’abrogation est l’annulation de quelques ordres qui sont remplacés par d’autres ordres, c’est comme le verset Coranique qui parle d’un sujet bien précis puis est remplacé par un autre parlant de la même chose avec plus de détails et avec quelques modifications. Donc, le verset abrogeant est appelé Al-Nasekh الناسخ, tandis que le verset abrogé est appelé Al-Mansoukh المنسوخ.
L’abrogation(al-nâskh) est l’opération par laquelle quelqu’un transporte ce qu’il écrit d’un endroit à l’autre, et qui, pendant cette opération, fait quelques suppressions ou modifications. Mais dans la plupart des cas, aucune suppression ou modification n’est faite.
Le saint Coran est le dernier livre révélé par Dieu, c’est le Livre qui confirme ceux révélés avant lui et domine toutes les écritures l’ayant précédé. Il contient certaines dispositions qui existaient dans les livres précédents, et fait les meilleures modifications en ce qui concerne d’autres dispositions, car la révélation a la même source depuis le premier Prophète, Adam, jusqu’au dernier, Muhammad (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur eux tous) :
شَرَعَ لَكُم مِّنَ الدِّينِ مَا وَصَّى بِهِ نُوحًا وَالَّذِي أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ وَمَا وَصَّيْنَا بِهِ إِبْرَاهِيمَ وَمُوسَى وَعِيسَى أَنْ أَقِيمُوا الدِّينَ وَلَا تَتَفَرَّقُوا فِيهِ
«Il a établi pour vous les obligations religieuses qu’Il avait prescrites à Noé, et aussi ce que Nous t’avons révélé, et ce que nous avons prescrit à Abraham, à Moïse et à Jésus : qu’ils observent la religion et que vous ne vous divisiez pas à son sujet » Al-Shûrâ (42:13)
Donc, Dieu a abrogé par le Coran quelques jugements mentionnés dans les livres précédents »la Torah des hébreux et l’Évangile de Jésus. » et Il s’est engagé à le protéger contre la frivolité et l’égarement des falsificateurs parce qu’il est la dernière législation.
On remarque que le Saint Coran contient des versets qui modifient quelques dispositions qui existaient dans les livres précédents, par exemple :
الَّذِينَ يَتَّبِعُونَ الرَّسُولَ النَّبِيَّ الأُمِّيَّ الَّذِي يَجِدُونَهُ مَكْتُوبًا عِندَهُمْ فِي التَّوْرَاةِ وَالإِنْجِيلِ يَأْمُرُهُم بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَاهُمْ عَنِ الْمُنكَرِ وَيُحِلُّ لَهُمُ الطَّيِّبَاتِ وَيُحَرِّمُ عَلَيْهِمُ الْخَبَآئِثَ وَيَضَعُ عَنْهُمْ إِصْرَهُمْ وَالأَغْلاَلَ الَّتِي كَانَتْ عَلَيْهِمْ فَالَّذِينَ آمَنُواْ بِهِ وَعَزَّرُوهُ وَنَصَرُوهُ وَاتَّبَعُواْ النُّورَ الَّذِيَ أُنزِلَ مَعَهُ أُوْلَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ
«ceux qui suivent l’Envoyé, le Prophète illettré, celui qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Tora et l’Evangile. Il leur ordonne ce qui est convenable; il leur interdit ce qui est blâmable; pour eux il déclare licites les bonnes nourritures et déclare illicites les aliments impurs; il les décharge du fardeau et des carcans qui les accablaient. Ceux qui auront cru en lui, qui l’auront soutenu, qui auront suivi la lumière descendue avec lui, ceux-là seront les bienheureux! » Al-A’râf (7:157)
En ce qui concerne les livres précédents, on remarque qu’ils ont subi une série des falsifications et de changements; car les gens du livre ont caché certains versets de ces ouvrages qui ont retrouvé leur sens et leur présence dans le saint Coran :
يَا أَهْلَ الْكِتَابِ قَدْ جَاءكُمْ رَسُولُنَا يُبَيِّنُ لَكُمْ كَثِيرًا مِّمَّا كُنتُمْ تُخْفُونَ مِنَ الْكِتَابِ وَيَعْفُو عَن كَثِيرٍ قَدْ جَاءكُم مِّنَ اللّهِ نُورٌ وَكِتَابٌ مُّبِينٌ
«O Gens du Livre ! Notre Envoyé est venu à vous pour vous éclairer sur une grande partie de ce que vous cachiez de l’Ecriture, même s’il n’en a pas dévoilé la totalité, Une lumière et un Livre explicite vous sont venus de Dieu.» Al-Mâ’idah (5:15)
On découvre aussi que des ajouts ont été écrits par les gens du livre selon le verset Coranique suivant :
فَوَيْلٌ لِّلَّذِينَ يَكْتُبُونَ الْكِتَابَ بِأَيْدِيهِمْ ثُمَّ يَقُولُونَ هَذَا مِنْ عِندِ اللّهِ لِيَشْتَرُواْ بِهِ ثَمَناً قَلِيلاً فَوَيْلٌ لَّهُم مِّمَّا كَتَبَتْ أَيْدِيهِمْ وَوَيْلٌ لَّهُمْ مِّمَّا يَكْسِبُونَ
«Malheur à ceux qui écrivent le Livre de leurs propres mains et qui disent ensuite : » Ceci vient de Dieu ! » pour le troquer à vil prix. Malheur donc à eux à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux pour le profit qu’ils en ont tiré.» AL-baqara (2:79)
Mais il est facile de découvrir ces ajouts parce qu’ils forment clairement un élément étranger qui essaie d’entraver l’harmonie entre les versets. Il eut mieux valu que les gens du livre suivissent les commandements du Livre sans aucune augmentation ou suppression :
إِنَّا أَنزَلْنَا التَّوْرَاةَ فِيهَا هُدًى وَنُورٌ يَحْكُمُ بِهَا النَّبِيُّونَ الَّذِينَ أَسْلَمُواْ لِلَّذِينَ هَادُواْ وَالرَّبَّانِيُّونَ وَالأَحْبَارُ بِمَا اسْتُحْفِظُواْ مِن كِتَابِ اللّهِ وَكَانُواْ عَلَيْهِ شُهَدَاء فَلاَ تَخْشَوُاْ النَّاسَ وَاخْشَوْنِ وَلاَ تَشْتَرُواْ بِآيَاتِي ثَمَنًا قَلِيلاً وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ
«En vérité, Nous avons révélé la Tora où se trouvent une directionet une lumière, C’est par elle que les prophètes qui s’en sont remis à Dieu, les rabbins et les docteurs rendent la justice pour les Juifs, conformément au Livre de Dieu dont la garde leur est confiée et dont ils sont les témoins, Ne craignez pas les hommes ; craignez-Moi ! Ne vendez pas Mes signes à vil prix, Ceux qui ne jugent pas d’après ce que Dieu a révélé, ceux-là sont les mécréants.» Al-Mâ’idah (5:44)
وَلْيَحْكُمْ أَهْلُ الإِنجِيلِ بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فِيهِ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ
«Que les gens de l’Evangile rendent la justice d’après ce que Dieu y a révélé, Ceux qui ne jugent pas d’après ce que Dieu a révélé sont les pervers.» Al-Mâ’idah (5:47)
Il convient de mentionner qu’il y a une grande différence entre ce qui est écrit dans l’Évangile et les croyances des églises, car La divinité de Jésus (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) n’est mentionnée dans aucune des Evangiles. Ce sont les complexes chrétiens qui ont émis une décision fondée sur des écritures n’ayant aucun lien avec Jésus et ses disciples et faisant de Jésus un dieu. Le christianisme d’aujourd’hui est basé sur la doctrine de la divinité de Jésus (que la paix soit sur lui) sujet dont nous avons discuté au début du livre.
Nous pouvons découvrir toutes les augmentations attribuées aux livres précédents à travers la comparaison avec le saint Coran qui les domine tous puisque il est le dernier livre d’entre-eux.
وَأَنزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ مُصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ الْكِتَابِ وَمُهَيْمِنًا عَلَيْهِ فَاحْكُم بَيْنَهُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ وَلاَ تَتَّبِعْ أَهْوَاءهُمْ عَمَّا جَاءكَ مِنَ الْحَقِّ لِكُلٍّ جَعَلْنَا مِنكُمْ شِرْعَةً وَمِنْهَاجًا وَلَوْ شَاء اللّهُ لَجَعَلَكُمْ أُمَّةً وَاحِدَةً وَلَكِن لِّيَبْلُوَكُمْ فِي مَآ آتَاكُم فَاسْتَبِقُوا الخَيْرَاتِ إِلَى الله مَرْجِعُكُمْ جَمِيعًا فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ فِيهِ تَخْتَلِفُونَ
«Nous t’avons révélé le Livre avec la Vérité, confirmant l’Ecriture qui était avant lui et veillant à sa sauvegarde, Juge entre ces gens d’après ce que Dieu a révélé, Ne te conforme pas à leurs désirs en te détournant de ce que tu as reçu de la Vérité, A chacun de vous Nous avons donné une Loi et une Voie, Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté, mais Il a voulu vous éprouver par ce qu’Il vous a donné,Surpassez-vous en bonnes actions, C’est à Dieu que tous vous retournerez et ,Il vous éclairera sur l’objet de vos différends.» Al-Mâ’idah (5:48)
Nous comprenons de ces versets que le Coran est le dernier livre abrogeant beaucoup de dispositions des livres précédents révélés par Dieu, et que nous devons suivre les dispositions mentionnées dans ce livre :
الَّذِينَ يَتَّبِعُونَ الرَّسُولَ النَّبِيَّ الأُمِّيَّ الَّذِي يَجِدُونَهُ مَكْتُوبًا عِندَهُمْ فِي التَّوْرَاةِ وَالإِنْجِيلِ يَأْمُرُهُم بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَاهُمْ عَنِ الْمُنكَرِ وَيُحِلُّ لَهُمُ الطَّيِّبَاتِ وَيُحَرِّمُ عَلَيْهِمُ الْخَبَآئِثَ وَيَضَعُ عَنْهُمْ إِصْرَهُمْ وَالأَغْلاَلَ الَّتِي كَانَتْ عَلَيْهِمْ فَالَّذِينَ آمَنُواْ بِهِ وَعَزَّرُوهُ وَنَصَرُوهُ وَاتَّبَعُواْ النُّورَ الَّذِيَ أُنزِلَ مَعَهُ أُوْلَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ
«ceux qui suivent l’Envoyé, le Prophète illettré, celui qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Tora et l’Evangile. Il leur ordonne ce qui est convenable; il leur interdit ce qui est blâmable; pour eux il déclare licites les bonnes nourritures et déclare illicites les aliments impurs; il les décharge du fardeau et des carcans qui les accablaient. Ceux qui auront cru en lui, qui l’auront soutenu, qui auront suivi la lumière descendue avec lui, ceux-là seront les bienheureux! » Al-A’râf (7:157)
Beaucoup de savants musulmans ont différé en ce qui concerne la question suivante : est-ce que la sunna Prophétique abroge le saint Coran ? !
C’est la une différence sans bénéfice puisque la sunna n’est que l’application de la seule source législative de l’Islam : le Coran; et sur la base de cette compréhension, la question précédente devient sans valeur, car sans source, il n’y aurait aucune application.
اتَّبِعْ مَا أُوحِيَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ لا إِلَهَ إِلاَّ هُوَ وَأَعْرِضْ عَنِ الْمُشْرِكِينَ
«Conforme-toi à ce que ton Seigneur t’a révélé : il n’y a de Dieu que Lui. Eloigne-toi des associateurs.» Al-An’âm (6:106)
وَإِذَا تُتْلَى عَلَيْهِمْ آيَاتُنَا بَيِّنَاتٍ قَالَ الَّذِينَ لاَ يَرْجُونَ لِقَاءنَا ائْتِ بِقُرْآنٍ غَيْرِ هَذَا أَوْ بَدِّلْهُ قُلْ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أُبَدِّلَهُ مِن تِلْقَاء نَفْسِي إِنْ أَتَّبِعُ إِلاَّ مَا يُوحَى إِلَيَّ إِنِّي أَخَافُ إِنْ عَصَيْتُ رَبِّي عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ
«Lorsque leur sont récités Nos versets évidents, ceux qui ne souhaitent pas Notre rencontre disent : « Apporte-nous un coran autre que celui-ci, ou modifie celui-ci ! ». Dis : « Il ne m’appartient pas de le modifier de mon propre chef; je ne fais que suivre ce qui m’a été révélé. Certes, je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d’un jour terrible! « » Yûnus (10:15)
Il est connu que si un verset Coranique a été abrogé, toutes les applications Prophétiques concernant ce verset doivent s’abroger automatiquement.
Certains savants prétendent que le jugement du verset est abrogé au détriment de sa lecture, alors que la vérité dit que si un verset Coranique a été abrogé, son jugement, sa lecture et l’application Prophétique qui concerne ce verset sont abrogés.
Les deux versets Coraniques suivants nous ont donné toutes les informations expliquant ce sujet :
«Nous n’abrogeons“nansakh” pas un verset et Nous n’en faisons oublier aucun sans en apporter un autre, meilleur ou semblable, Ne sais-tu pas que Dieu est puissant sur toute chose ?» AL-baqara (2:106)
«Lorsque Nous remplaçons un verset par un autre – et Dieu sait parfaitement ce qu’Il révèle -, ils disent : « Tu n’es qu’un faussaire ! » C’est que la plupart d’entre eux ne savent rien» AL-nahl (16:101)
Les condition de l’abrogation(al-nâskh) :
1. L’abrogation doit seulement concerner les versets du Coran.
2. Le verset abrogatif « آية ناسِخة āya nāsikha » doit être meilleur ou semblable au verset abrogé »آية مَنْسوخة āya mansūkha « .
En bref, beaucoup de versets Coraniques sont identiques aux versets que Dieu a révélé dans les livres précédents, mais le saint Coran contient quelques dispositions modifiées en comparaison des autres; par exemple, la sanction de l’adultère était la mort selon la Torah et l’évangile, et le Prophète Muhammad (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) avait appliqué cette sanction pendant une courte période jusqu’à ce que le Saint Coran ne l’abroge. La peine punissant l’adultère se comunia en prison à vie avant de devenir une peine de cent coups de fouet.
La sanction de l’adultère selon la Torah :
Nous citons ici le texte de la Torah qui confirme que la sanction de l’adultère était une lapidation à mort :
10. Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort
11. Si un homme couche avec la femme de son père, et découvre ainsi la nudité de son père, cet homme et cette femme seront punis de mort: leur sang retombera sur eux
12. Si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront tous deux punis de mort; ils ont fait une confusion: leur sang retombera sur eux.
13. Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux
14. Si un homme prend pour femmes la fille et la mère, c’est un crime: on les brûlera au feu, lui et elles, afin que ce crime n’existe pas au milieu de vous
15. Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort; et vous tuerez la bête
16. Si une femme s’approche d’une bête, pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête; elles seront mises à mort: leur sang retombera sur elles
17. Si un homme prend sa soeur, fille de son père ou fille de sa mère, s’il voit sa nudité et qu’elle voie la sienne, c’est une infamie; ils seront retranchés sous les yeux des enfants de leur peuple: il a découvert la nudité de sa soeur, il portera la peine de son péché
18. Si un homme couche avec une femme qui a son indisposition, et découvre sa nudité, s’il découvre son flux, et qu’elle découvre le flux de son sang, ils seront tous deux retranchés du milieu de leur peuple
19. Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ta mère, ni de la soeur de ton père, car c’est découvrir sa proche parente: ils porteront la peine de leur péché
20. Si un homme couche avec sa tante, il a découvert la nudité de son oncle; ils porteront la peine de leur péché, ils mourront sans enfant
21. Si un homme prend la femme de son frère, c’est une impureté; il a découvert la nudité de son frère: ils seront sans enfant[1].
22. Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël.
23. Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu’un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle,
24. vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez, et ils mourront, la jeune fille pour n’avoir pas crié dans la ville, et l’homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
25. mais si c’est dans les champs que cet homme rencontre la jeune femme fiancée, lui fait violence et couche avec elle, l’homme qui aura couché avec elle sera seul puni de mort.
26.Tu ne feras rien à la jeune fille; elle n’est pas coupable d’un crime digne de mort, car il en est de ce cas comme de celui où un homme se jette sur son prochain et lui ôte la vie[2].
La sanction de l’adultère selon l’évangile :
L’évangile de Jean dit :
3. Alors les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l’ayant fait avancer, ils dirent à Jésus:4. « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. » 5. Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles personnes. Vous, donc, que dites-vous. 6. C’était pour l’éprouver qu’ils l’interrogeaient ainsi, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait sur la terre avec le doigt. 7. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit:” Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre.”
8. Et s’étant baissé de nouveau, il écrivait sur la terre. 9. Ayant entendu cette parole, et se sentant repris par leur conscience, ils se retirèrent les uns après les autres, les plus âgés d’abord, puis tous les autres, de sorte que Jésus resta seul avec la femme qui était au milieu. 10. Alors Jésus s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, lui dit: “Femme, où sont ceux qui vous accusent? Est-ce que personne ne vous a condamnée? 11. Elle répondit: “Personne, Seigneur”; Jésus lui dit “Je ne vous condamne pas non plus. Allez, et ne péchez plus.[3]”
Jésus (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) n’abroge pas la sanction de l’adultère en n’appliquant aucune sanction sur cette femme, mais il ne voulait pas la punir sur la base des informations et accusations d’un groupe de désobéissants et de faux témoins, pensant que c’était-la un piège de son ennemi romain.
Et l’Evangile de Matthieu dit :
17. « N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 18. Car je vous le dis, en vérité: avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur le i, ne passera de la Loi, sans que tout ne soit réalisé. 19. Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le Royaume des Cieux; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume des Cieux. 20. « Car je vous le dis: si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux »[4].
La lapidation selon les hadiths Prophétiques :
L’Imam Mouslim rapporte d’après al-Bara’ ‘ibn al-‘Azib : « Le Messager de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) rencontra un juif à qui on avait noirci le visage et qui se faisait fouetter.
Le Messager les appela alors et leur dit : » Est-ce là la sentence que vous trouvez dans la Torah? » – Le juif répondit : » Oui » – Alors le Messager de Dieu appela l’un de leurs savants et lui dit : » Je t’abjure par Celui qui révéla la Torah à Moussa, est-ce là la sentence que vous trouvez dans la Torah ? « – Il dit : « Non par Dieu ! Et si tu ne m’avais pas abjuré de cette manière je ne te l’aurais pas dit, Nous trouvons dans la Torah la peine de lapidation pour l’adultère, mais cette chose s’est répandue chez les nobles des nôtres, alors lorsque nous trouvions un noble le commettre, nous le laissions, et lorsque c’était un miséreux nous lui appliquions la sentence, Alors, nous nous sommes dit : » Trouvons une sentence que nous appliquerons autant sur le miséreux que sur le noble! » – Et nous nous sommes entendus sur le fouet et le noircissement du visage » – Le Messager de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) dit : » Ô Dieu, je suis le premier à faire revivre ce qu’ils ont fait mourir » – Puis il ordonna de le lapider, et Dieu tout puissant révéla ensuite le verset :
يا أَيُّهَا الرَّسُولُ لاَ يَحْزُنكَ الَّذِينَ يُسَارِعُونَ فِي الْكُفْرِ مِنَ الَّذِينَ قَالُواْ آمَنَّا بِأَفْوَاهِهِمْ وَلَمْ تُؤْمِن قُلُوبُهُمْ وَمِنَ الَّذِينَ هِادُواْ سَمَّاعُونَ لِلْكَذِبِ سَمَّاعُونَ لِقَوْمٍ آخَرِينَ لَمْ يَأْتُوكَ يُحَرِّفُونَ الْكَلِمَ مِن بَعْدِ مَوَاضِعِهِ يَقُولُونَ إِنْ أُوتِيتُمْ هَذَا فَخُذُوهُ وَإِن لَّمْ تُؤْتَوْهُ فَاحْذَرُواْ
«O Envoyé ! Ne t’attriste pas à cause de ceux qui se précipitent vers la mécréance, de ceux qui disent avec leurs bouches : « Nous croyons! », alors que leurs cœurs ne croient pas, de ceux des Juifs qui prêtent l’oreille à n’importe quel mensonge et écoutent volontiers des gens qui ne sont jamais venus à toi, Ils faussent le sens des mots, disant : « Si cela vous est donné, prenez-le; sinon, méfiez-vous! « » Al-Mâ’idah (5:41)
Les juifs dirent : » Allez chez Muhammad et s’il vous décrète le fouet, alors suivez son ordre, et s’il vous ordonne de la lapidation alors prenez garde ». Dieu tout puissant révéla alors :
وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ
«Ceux qui ne jugent pas d’après ce que Dieu a révélé, ceux-là sont les mécréants.» Al-Mâ’idah (5:44)
وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ
«Ceux qui ne jugent pas d’après ce que Dieu a révélé sont les iniques» Al-Mâ’idah (5:45)
وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ
«Ceux qui ne jugent pas d’après ce que Dieu a révélé sont les pervers.» Al-Mâ’idah (5:47)
Abu Hurayra a rapporté qu’un homme des juifs avait commis l’adultère avec une femme juive, les rabbins s’assemblèrent donc dans (le bayt Al midras) au temps où l’envoyé de Dieu arriva à Médine, ils dirent : « Envoyez des gens avec cet homme et cette femme au Prophète qui est venu avec les dispositions modifiées et demandez-lui comment juger à leur sujet, S’il n’a pas décidé la lapidation contre eux et pratiqué à leur sujet selon votre pratique, nous accepterons cette opinion comme une justification par Dieu, parce que son Messager aura proclamé ce jugement ».
Les juifs vinrent donc au Prophète qui était dans la mosquée avec ses compagnons et dirent : « Ô Abu Qasim! voici un homme qui, après s’être marié, a commis l’adultère avec une femme mariée. Prononce donc le jugement à leur égard, car nous venons de t’en charger! ».
L’envoyé de Dieu ne dit rien mais il vint à leurs rabbins dans (le bayt Al midras), et il dit : « Ô peuple des Juifs; je vous en conjure par Dieu qui a révélé la Torah sur Moïse : Quelle est la punition de l’adultère selon la Torah pour un homme qui, après s’être marié, a commis l’adultère avec une femme mariée ? ! »
Ils ont dit : « La punition est Al-tahmim, le taghbih et la flagellation (c’est la flagellation avec une corde de palmier enduite de poix, puis le noircicement du visage des deux coupables, avant de les jucher sur deux ânes dans le mauvais sens). » , mais le Prophète remarqua que le jeune (Abdallah Ibn Sura) qui était le plus savant de tous les autres concernant la Torah ne dit aucune réponse !
L’envoyé de Dieu s’isola donc avec Abdallah Ibn Sura et le pressa de questions, lui disant : « Ô Ibn Sura, je t’en conjure par Dieu. Est-ce que tu sais que Dieu, dans la Torah, a décidé la lapidation pour celui qui a commis l’adultère après s’être marié ? »
Il répondit : « Dieu, oui ! Par Dieu, ô Abu Qasim. »
Alors l’envoyé de Dieu leur dit : « Malheur à vous, ô peuple des Juifs! qu’est-ce qui vous a appelés à délaisser le jugement de Dieu alors qu’il est en vos mains! ? »
Ils dirent alors : « C’est bien vrai, par Dieu! Nous le mettions en pratique parmi nous jusqu’au jour où un homme de chez nous commis l’adultère après avoir pris femme; il était de maison royale et faisait partie de la noblesse, Le roi le préserva donc de la lapidation. Puis un homme après lui (roturier) a commis l’adultère, et le roi voulut le faire lapider. »
On lui dit alors : « Non, par Dieu ! , à moins que tu ne lapides Untel !
Comme ils avaient dit cela, nous nous sommes réunis et nous avons décidé d’adopter la flagellation, et alors nous avons mis fin à la lapidation et sa pratique. »
L’envoyé de Dieu donna l’ordre au sujet des deux coupables qui furent lapidés.
AL-Zouhri dit que cet événement fut la cause de la révélation du verset Coranique suivant :
إِنَّا أَنزَلْنَا التَّوْرَاةَ فِيهَا هُدًى وَنُورٌ يَحْكُمُ بِهَا النَّبِيُّونَ الَّذِينَ أَسْلَمُواْ
«En vérité, Nous avons révélé la Tora où se trouvent une direction et une lumière. C’est par elle que les prophètes qui s’en sont remis à Dieu» Al-Mâ’idah (5:44)
Abdullah Ben Omar a rapporté le récit suivant : « On amena devant l’Envoyé de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) un juif et une juive coupables d’adultère, Il partit pour rencontrer les juifs et leur dit: « Que trouvez-vous dans le Pentateuque au sujet de la fornication? » Ils lui répondirent: »Nous noircissons les visages des fornicateurs, les portant sur le dos d’un âne de sorte que leurs visages soient tournés dans le sens contraire et nous les faisons circuler dans les rues ».
Il répliqua: « Apportez donc le Pentateuque si vous êtes véridiques ».
On apporta le Pentateuque et on le lit, mais le jeune homme qui le lisait mit la main sur le passage de la lapidation et ne citait que ce qui le précédait et le suivait, Abdullah Ben Salam qui se trouvait en compagnie de l’Envoyé de Dieu dit à ce dernier: « Ordonne-lui d’ôter sa main », comme le jeune juif ôta sa main, on trouva le passage relatif à la lapidation, L’Envoyé de Dieu donna ses ordres afin de lapider les deux juifs fornicateurs » .
Le jugement du Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) entre les juifs est certainement le jugement de Dieu qui dit :
وَأَنزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ مُصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ الْكِتَابِ وَمُهَيْمِنًا عَلَيْهِ فَاحْكُم بَيْنَهُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ
«Nous t’avons révélé le Livre avec la Vérité, confirmant l’Ecriture qui était avant lui et veillant à sa sauvegarde, Juge entre ces gens d’après ce que Dieu a révélé» Al-Mâ’idah (5:48)
Et il a été dit que le verset suivant a été révélé suite à cet événement :
وَكَيْفَ يُحَكِّمُونَكَ وَعِندَهُمُ التَّوْرَاةُ فِيهَا حُكْمُ اللّهِ ثُمَّ يَتَوَلَّوْنَ مِن بَعْدِ ذَلِكَ وَمَا أُوْلَئِكَ بِالْمُؤْمِنِينَ
«Comment expliquer qu’ils te prennent pour juge, alors qu’ils possèdent la Tora, dans laquelle se trouve le jugement de Dieu ?Il est vrai qu’ils s’en sont détournés par la suite, Ces gens-là ne sont vraiment pas croyants !» Al-Mâ’idah (5:43)
Ce verset Coranique confirme que la punition de l’adultère mentionnée dans la Torah « la lapidation » était le jugement de Dieu tout puissant, et les juifs savaient cette réalité mais ils ne voulaient pas l’appliquer, donc ils s’en sont allés chez le Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) pour s’échapper de cette punition selon le verset Coranique suivant :
إِنْ أُوتِيتُمْ هَذَا فَخُذُوهُ وَإِن لَّمْ تُؤْتَوْهُ فَاحْذَرُواْ
«Ils faussent le sens des mots, disant : « Si cela vous est donné, prenez-le ; sinon, méfiez-vous » !» Al-Mâ’idah (5:41)
Puisque le jugement de la Torah en ce qui concerne le péché de l’adultère était en fait le jugement de Dieu tout puissant, le Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) appliqua ce jugement entre les musulmans pour une courte période, comme le dit le hadith suivant :
D’après Abou Hourayra et Zayd Ibn Khâlid Al-Juhanî (que Dieu soit satisfait d’eux); Un homme des Arabes vint trouver l’Envoyé de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) et lui dit : « Ô Envoyé de Dieu, je te le demande au nom du Seigneur, ne décide pour moi que d’après le Livre de Dieu ».
« Oui, dit son adversaire qui était plus instruit que lui, décide entre nous d’après le Livre de Dieu et donne-moi la parole ».
« Parle », lui dit l’Envoyé de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) .
« Mon fils, dit l’homme, était employé chez cet homme et il a abusé de sa femme, Comme on m’avait raconté que mon fils méritait d’être lapidé, je l’ai racheté de ce châtiment en donnant cent brebis et une esclave, Des gens illuminés que j’ai consultés ensuite m’ont appris que mon fils ne méritait que cent coups de fouet et un an d’exil et que c’était la femme qui devait être lapidée ».
« Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, s’écria l’Envoyé de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui), je vais décider entre vous d’après le Livre de Dieu: on va te rendre tes cent brebis et ton esclave, et ton fils doit recevoir cent coups de fouet et être exilé pendant un an, Ô ‘Unays, va trouver la femme de cet homme et si elle avoue sa faute, lapide-la”, ‘Unays se rendit auprès de la femme qui fit des aveux et l’Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) donna l’ordre de la lapider, Ce qui fut fait.
Le mot (le livre) mentionné dans ce hadith signifie catégoriquement et sans aucun doute la Torah, car à cette époque-là, le saint Coran ne contenait aucun verset parlant de la punition de l’adultère, et tous les versets Coraniques qui ont parlé de l’adultère par la suite ne mentionnent plus la lapidation. La torah qui est aujourd’hui entre nos mains ne parle pas de la flagellation, mais on pense que celle qui existait chez les juifs de Médine parlait de la punition de la flagellation.
L’abrogation de la punition de la lapidation :
Selon le quinzième verset de la sourate d’Al-Nisâ’, la punition de la femme qui commet l’adultère est de rester dans la maison jusqu’à ce que la mort la visite :
وَاللاَّتِي يَأْتِينَ الْفَاحِشَةَ مِن نِّسَآئِكُمْ فَاسْتَشْهِدُواْ عَلَيْهِنَّ أَرْبَعةً مِّنكُمْ فَإِن شَهِدُواْ فَأَمْسِكُوهُنَّ فِي الْبُيُوتِ حَتَّىَ يَتَوَفَّاهُنَّ الْمَوْتُ أَوْ يَجْعَلَ اللّهُ لَهُنَّ سَبِيلاً
«Contre celles de vos femmes qui pratiquent la fornication, appelez quatre témoins choisis parmi vous ; s’ils témoignent contre elles, tenez-les confinées dans les maisons jusqu’à ce que la mort les rappelle ou que Dieu établisse pour elles une issue.»
Et le seizième verset dit :
وَاللَّذَانَ يَأْتِيَانِهَا مِنكُمْ فَآذُوهُمَا فَإِن تَابَا وَأَصْلَحَا فَأَعْرِضُواْ عَنْهُمَا إِنَّ اللّهَ كَانَ تَوَّابًا رَّحِيمًا
«Si c’est deux d’entre vous qui forniquent, sévissez contre eux ; mais s’ils se repentent et s’amendent, laissez-les ! Dieu est Celui qui agrée le repentir, le Clément.»
Donc, ce verset dit clairement que la punition de l’adultère pour les personnes de deux sexes est d’exercer des sévices sur les coupables pour qu’ils se repentent et s’amendent.
Ce verset a abrogé la sanction de la lapidation mentionnée dans la Torah, il ne parle ni de la flagellation ni de l’exil pendant un an contre la (ex) vierge, car rester dans la maison pour la (ex) vierge qui a commis ce péché est moins difficile que l’exil, on remarque que, par ailleurs, ce verset ne fait pas de distinctions entre la vierge et la femme mariée.
«que Dieu établisse pour elles une issue.» Ce verset nous dit que Dieu tout puissant modifiera cette punition, et en fait, Dieu l’a allégé. La modification est venue dans le deuxième verset de la sourate d’AL-nour :
الزَّانِيَةُ وَالزَّانِي فَاجْلِدُوا كُلَّ وَاحِدٍ مِّنْهُمَا مِئَةَ جَلْدَةٍ وَلَا تَأْخُذْكُم بِهِمَا رَأْفَةٌ فِي دِينِ اللَّهِ إِن كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَلْيَشْهَدْ عَذَابَهُمَا طَائِفَةٌ مِّنَ الْمُؤْمِنِينَ
«La fornicatrice et le fornicateur, frappez chacun d’eux de cent coups de fouet, Que la compassion ne vous détourne pas d’appliquer la Loi divine, si vous croyez en Dieu et au Jour dernier, Qu’un groupe de croyants soit témoin de leur châtiment.»
Selon ce verset, la punition de toute personne qui commet l’adultère est de recevoir cent coups de fouet sans la moindre distinction de sexe, ou entre la vierge et la femme mariée.
Donc, le terme “fornicateur, fornicatrice” est de portée générale, il concerne à la fois les personnes célibataires mais aussi les personnes mariées ayant commis l’adultère.
Et il est clair qu’une telle punition est moins difficile que celle mentionnée dans la sourate Al-Nisâ’, à savoir de : « rester confiné dans la maison ».
Donc, le Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) a appliqué la punition de l’adultère mentionnée dans la Torah pendant un certains temps, jusqu’à ce que le Saint Coran n’abroge cette sanction et allège la punition.
Certains disent que cette punition concerne seulement la vierge complice d’adultère et que les actions du Prophète renforcent leur opinion, parce qu’il (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) a appliqué la punition de la lapidation contre des personnes mariées coupables d’un tel péché, mais la réalité dit que la punition des personnes mariées est de recevoir cent coups de fouet, et les trois versets suivants confirment ce fait :
Les versets Coraniques qui concernent celui qui accuse sa femme de commettre l’adultère :
وَالَّذِينَ يَرْمُونَ أَزْوَاجَهُمْ وَلَمْ يَكُن لَّهُمْ شُهَدَاء إِلَّا أَنفُسُهُمْ فَشَهَادَةُ أَحَدِهِمْ أَرْبَعُ شَهَادَاتٍ بِاللَّهِ إِنَّهُ لَمِنَ الصَّادِقِينَ، وَالْخَامِسَةُ أَنَّ لَعْنَتَ اللَّهِ عَلَيْهِ إِن كَانَ مِنَ الْكَاذِبِينَ ، وَيَدْرَأُ عَنْهَا الْعَذَابَ أَنْ تَشْهَدَ أَرْبَعَ شَهَادَاتٍ بِاللَّهِ إِنَّهُ لَمِنَ الْكَاذِبِينَ ، وَالْخَامِسَةَ أَنَّ غَضَبَ اللَّهِ عَلَيْهَا إِن كَانَ مِنَ الصَّادِقِينَ
«Quant à ceux qui accusent leurs épouses sans avoir d’autres témoins qu’eux-mêmes, le témoignage de chacun d’eux consistera à témoigner quatre fois devant Dieu qu’ils sont véridiques, et une cinquième fois pour appeler sur eux-mêmes la malédiction de Dieu s’ils ont proféré un mensonge, On détournera le châtiment de la femme si elle prend quatre fois Dieu à témoin que son accusateur a menti, et la cinquième fois appelle sur elle-même la colère de Dieu si le mari a dit vrai.» Al-Nùr (24:6-9)
Ce verset parle clairement des femmes mariées, et quand Dieu tout puissant dit : « On détournera le châtiment de la femme » le mot « châtiment » ne désigne pas la lapidation à mort, mais confirme que la femme mariée coupable d’adultère mérite une punition, à savoir, cent coups de fouet.
Le verset qui concerne les femmes du Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) :
يَا نِسَاء النَّبِيِّ مَن يَأْتِ مِنكُنَّ بِفَاحِشَةٍ مُّبَيِّنَةٍ يُضَاعَفْ لَهَا الْعَذَابُ ضِعْفَيْنِ وَكَانَ ذَلِكَ عَلَى اللَّهِ يَسِيرًا
«O femmes du Prophète ! Celle d’entre vous qui se rendra coupable d’une turpitude manifeste recevra le double du châtiment, Cela est facile pour Dieu.» Al-Ahzâb (33:30)
Ce verset qui avertit les épouses du Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui), dit que celle qui se rendra coupable d’adultère « recevra le double du châtiment »; ainsi la question est posée : Quel peut donc être le double d’une lapidation à mort? ! !
En réalité le châtiment encouru est le double de la peine commune : 100 coups de fouet, les portants donc à 200.
Le verset qui parle des femmes esclaves musulmanes coupables d’adultère bien qu’elles soient mariées :
فَإِذَا أُحْصِنَّ فَإِنْ أَتَيْنَ بِفَاحِشَةٍ فَعَلَيْهِنَّ نِصْفُ مَا عَلَى الْمُحْصَنَاتِ مِنَ الْعَذَابِ
«Si, après avoir accédé à une bonne condition, ces femmes commettent une action infâme, elles subiront la moitié du châtiment applicable à des femmes bien nées».
« Il n’est pas raisonnable de dire que la punition des femmes esclaves mariées est moitié moins que celle des femmes libres, car si la punition des femmes mariées libres est la lapidation, quelle sera la moitié d’une lapidation? ! ! »
Donc, le « châtiment » mentionné dans les trois versets précédents désigne une punition « de cent coups de fouet » établie dans la sourate d’Al-Nour.
En bref, la sanction de l’adultère est la flagellation, les preuves confirmant cette réalité sont claires, mais nous ignorons la raison pour laquelle certains démentent ce fait ! !
Le Prophète (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) a dit : « N’appliquez pas les sanctions en présence de soupçons ».
La présence de soupçons peuvent empêcher l’application des sanctions, mais pour certains, ces soupçons forment la base de leurs opinions concernant l’application des dites sanctions ! !
Le Saint Coran a abrogé la sanction de l’adultère mentionnée dans la Torah et l’évangile.
Les hadiths qui confirment l’abrogation de la lapidation :
Zaid ibn Aslam a rapporté qu’au temps de l’Envoyé de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) un homme s’est confessé coupable d’adultère, L’Envoyé de Dieu demanda qu’on lui apporte un fouet, mais on lui en apporta un brisé, il dit : « Que le fouet soit plus long ». Ainsi, on lui apporta un fouet neuf qui avait les extrémités encore dures, « Un autre moins dur que celui-ci », demanda encore l’Envoyé de Dieu.
On lui apporta un fouet convenable, il ordonna que l’homme soit fouetté, puis il dit : « Hommes ! İl est déjà temps que vous observiez les peines prescrites par Dieu; que celui qui commet un tel ignoble crime, qu’il se cache par le voile de Dieu, ou qu’il nous fait ainsi savoir qu’il l’a commis, nous les soumettrons à la peine selon Le Livre de Dieu » .
Selon ce hadith, le Prophète de Dieu a appliqué la punition de la flagellation sans savoir si cette personne était marié ou célibataire, car il dit que le livre de Dieu a détérminé cette punition et que tout coupable, caché ou déclaré, sera chatié de cent coups de fouet.
Al Shaibani rapporte: « J’ai demandé à Abdullah ibn Abi awfa: « Est-ce que le Prophète a appliqué la lapidation? ! » Il a dit: « oui »
j’ai dit: « Etait-ce avant ou après la descente de la sourate (AL-Nour) ? ! » Il a répondu: « je ne sais pas. »
[1] Le Lévitique, chapitre 20
[2] Le Deutéronome, chapitre 22
[3] l’évangile de Jean, chapitre 8
[4] L’ Evangile de Matthieu, chapitre 5