Islam et Musulmans

Al-Baqara (le sacrifice de la vache)

Al-Baqara (le sacrifice de la vache) :

Dieu Tout-Puissant commande :

« Et souvenez-vous, lorsque Moïse dit à son peuple : ”En vérité, Dieu vous ordonne d’immoler une vache”. ”Te moques-tu de nous ?” demandèrent-ils. Il répondit : ”A Dieu ne plaise que je sois au nombre des ignorants !”

Ils dirent : “Demande pour nous à ton Seigneur de nous indiquer clairement ce qu’elle doit être”. Il répondit : ”Dieu dit qu’il s’agit d’une vache ni trop vieille, ni trop jeune, mais d’âge moyen ; faites donc ce qui vous est ordonné !”

Ils dirent : ”Demande pour nous à ton Seigneur de nous indiquer clairement quelle doit être sa couleur”. Il répondit : ”Dieu dit qu’il s’agit d’une vache d’un jaune brillant dont la couleur soit plaisante au regard”.

Ils dirent : ”Demande pour nous à ton Seigneur de nous indiquer clairement ce qu’elle doit être, car à nos yeux toutes les vaches sont semblables ; mais, si Dieu le veut, nous serons bien guidés”.

Il répondit : ”Dieu dit qu’il s’agit d’une vache qui n’aura pas été asservie au labour de la terre ou à l’irrigation des champs, d’une vache sans défaut ni stigmate”. Ils dirent : ”Maintenant, tu as apporté la vérité” et ils immolèrent la vache quand bien même ils avaient failli ne pas le faire. » AL-baqara (2:67-71)

Le mot arabe (baqara) veut dire une vache en français et le taureau est appelé « sevr ». L’expression arabe : « tusiru’l-arda تثير الأرض  » est utilisée dans ce verset pour préciser que le bovin en question est un mâle, car le taureau est celui qui laboure la terre, donc le verset coranique parle du mâle de la vache. La phrase suivante appuie aussi cette hypothèse : « une vache qui n’aura pas été asservie au labour de la terre ou à l’irrigation des champs », en d’autres termes : capable d’accomplir ces tâches mais ne les ayant jamais pratiquées. Il est bien question d’un taureau puisqu’il est exempt de travaux à la ferme.

À Memphis, au temps de l’Égypte antique, un dieu taureau appelé Apis était adoré. Cette croyance s’est ensuite répandue dans d’autres régions de l’Égypte. Apis était un dieu vivant et quand il mourrait, on disait que son esprit se réincarnait dans un autre taureau. Cet animal élu était alors recherché à travers le pays par les prêtres et pouvait être identifié par certains signes distincts.

« Faites une annonce dans toute l’Egypte.

Proclamez-la dans Migdol, Memphis, Tahpanhes.

Prenez votre position et préparez-vous au combat

Car l’armée ennemie détruit tout autour de vous. » (Ancien Testament – Jérémie 46/14)

Les versets coraniques d’Al-Baqara commandent de sacrifier un taureau aux caractéristiques d’Apis afin de détruire cette croyance superstitieuse. Parce que, lorsque Moïse se rendit à la montagne de la Tur  pendant 40 jours, les fils d’Israël créèrent en son absence une idole représentant un veau d’or pour l’adorer, et : « Ils furent abreuvés du veau, en leur cœur, à cause de leur incrédulité. » (La Vache 2:93) Ceci était un acte de rébellion contre le commandement du sacrifice de la vache rousse.

Plus loin à l’Est, les Hindous respectent la vache. Si l’une d’elles entre dans une mosquée, il est très compliqué de la faire sortir, et il est rapporté qu’en Inde, le nombre de vaches est d’environ 250 millions. Certains dirigeants indiens ont essayé de désacraliser l’image de la vache et de lui rendre un statut « normal » mais sans succès. La fête du Sacrifice célébrée par les musulmans chaque année émane de ces faits. Ils affichent ainsi leur distance continue de ceux qui adorent d’autres dieux que Dieu en les abattant :

« Ni leur chair, ni leur sang n’atteindront jamais Dieu ; mais votre crainte révérencielle l’atteindra. Ces animaux sont mis à votre service afin que vous proclamiez la grandeur de Dieu, parce qu’il vous a guidés. Annonce la bonne nouvelle a ceux qui font le bien. » (Le Pèlerinage 22:37)

L’important dans le sacrifice est de laisser couler le sang. Consommer la viande en famille ou la partager avec les pauvres n’est pas si important, car le sacrifice en lui-même est une offrande de grande valeur. Ceux qui distribuent ou consomment la viande ne comptent pas parmi les bienheureux du sacrifice.

Suivez-Nous