Question :
Depuis son mariage, ma fille rencontre beaucoup de conflits et de désaccords avec son mari. Nous avons essayé de réconcilier le couple plusieurs fois. Lors de la dernière dispute, elle est venue chez moi et est restée plusieurs jours. Elle a refusé de parler à son mari au téléphone, car il était à l’étranger. Sa grande sœur l’a forcée à lui parler, et il lui a demandé : « Que veux-tu ? » Elle a répondu : « Le divorce ». Il a alors dit : « Tu es divorcée ». Deux jours après, il lui a envoyé un document de réconciliation non officiel avec deux témoins. Elle refuse de revenir vers lui. Est-il permis de conclure un nouveau contrat de mariage avec une nouvelle dot (mahr) pour le réprimander et l’empêcher de répéter le divorce ? Quelle est la situation si elle revient vers lui après la fin de sa période de ‘iddah (période de réclusion après le divorce), avec des conditions imposées pour l’éducation et pour éviter de futurs problèmes ?
Réponse :
Le contrat de mariage est un contrat de grande importance, décrit dans le Coran comme un « serment solennel » et il ne peut être conclu qu’en présence de témoins. Comme les témoins sont une condition pour la validité du mariage, leur présence est également requise lors de la dissolution du mariage par le divorce. Allah a dit : « Lorsque vous avez divorcé des femmes et qu’elles ont atteint la fin de leur délai de réclusion, alors soit vous les retenez de manière convenable, soit vous les laissez partir de manière convenable, et prenez deux témoins de votre communauté, de manière juste. » (Coran, 65:2). Ce verset stipule l’obligation de témoins lors du maintien ou du divorce.
Allah a également ordonné au mari d’être conscient de la période de ‘iddah de sa femme, comme il est dit dans le Coran : « Ô Prophète, lorsque vous divorcez vos femmes, divorcez-les pour leur période de ‘iddah, et comptez-la. » (Coran, 65:1). Ce verset oblige le mari à divorcer pendant un moment où il n’a pas eu de relations sexuelles avec elle, et à suivre la période de ‘iddah pour éviter toute confusion.
La femme, de son côté, doit être honnête concernant sa période de ‘iddah, comme le précise le Coran : « Il n’est pas permis aux femmes de cacher ce qu’Allah a créé dans leurs ventres si elles croient en Allah et au Jour dernier. » (Coran, 2:228).
Il apparaît, dans ce cas, que le mari de votre fille n’a pas pris en compte ces principes lorsqu’il a prononcé le divorce, c’est pourquoi nous considérons que ce divorce n’est pas valide. Il doit être prononcé en présence de témoins légitimes, comme expliqué précédemment. En conséquence, il a le droit de reprendre sa femme et il ne peut l’en empêcher si elle le souhaite, sinon elle serait considérée comme désobéissante. Quant à sa réprimande pour éviter qu’il ne répète son comportement, cela doit se faire par le rappel et une bonne conduite, ce qui pourrait être plus efficace.