Question :
Pouvez-vous expliquer le hadith : « La aumône prolonge la vie » ?
Réponse :
Allah le Très-Haut dit dans le Coran, en racontant l’histoire de Noé (que la paix soit sur lui) et de son peuple :
« Nous avons envoyé Noé à son peuple : “Avertis ton peuple avant qu’un châtiment douloureux ne leur vienne !”
Il leur dit : “Ô mon peuple ! Je suis pour vous un avertisseur clair.
Adorez Allah, craignez-Le et obéissez-moi !
Il vous pardonnera vos péchés et vous accordera un délai jusqu’à votre terme fixé (ajal mousammâ). Quand le terme fixé par Allah arrive, il ne peut être différé. Si seulement vous saviez !” » (Sourate Nûh, 71/1-4)
Le terme « ajal mousammâ » désigne le délai de vie fixé par Allah. Dans ce verset, Noé (as) avertit son peuple de revenir à Allah avant que le châtiment ne les frappe. Cela montre que s’ils persistent dans leur rébellion, Allah pourrait mettre fin à leur vie avant même qu’ils n’atteignent leur terme initialement décrété. Ainsi, à travers ce verset et d’autres similaires, on comprend que si les ordres divins ne sont pas suivis, Allah peut raccourcir la vie d’une personne. En revanche, celui qui obéit à Allah et Le satisfait vivra jusqu’à son ajal mousammâ.
Notre Prophète (paix et bénédictions sur lui) a également dit dans un hadith :
« L’aumône repousse les calamités. »
La personne qui donne l’aumône accomplit une œuvre qui plaît à Allah, et en évitant ce qu’Il interdit, elle est protégée de Son châtiment. Autrement dit, elle continue de vivre jusqu’au terme qui lui a été fixé.
Le hadith en question — « L’aumône prolonge la vie » — doit être compris de cette manière :
Ce n’est pas que l’aumône crée une nouvelle durée de vie, mais plutôt qu’elle permet à la personne de vivre pleinement la vie qui lui a été initialement destinée, sans qu’elle soit raccourcie par des péchés ou des calamités.