J’ai porté le même pantalon après avoir fait l’ablution majeure (ghusl)

Question :

J’ai porté le même pantalon après avoir fait l’ablution majeure (ghusl) sachant que c’est le pantalon que je portais quand j’étais junub, je l’ai porté parce que je n’ai pas eu la chance de le laver. Mes ablutions majeures sont-elles valides ? Puis-je effectuer les prières (salat) dans ce pantalon ? Est-il nécessaire de laver nos vêtements ou la literie dans de tels cas ?

Réponse :

Si le sperme ou toutes autres taches de saleté étaient sur les vêtements ou la literie que vous devez nettoyer, vous n’avez pas besoin de laver l’ensemble, il suffira de parcourir ou gratter si le sperme est sec.

S’il est humide, le lavage de la zone souillée sera suffisant. Il n’est pas nécessaire d’effectuer des actions supplémentaires pour les nettoyer.

Les Hadiths sur ce sujet sont les suivants :

Aisha (que Dieu l’agrée) dit : “J’avais pour habitude de laver le sperme du vêtement du Prophète et il se rendait à la prière, les traces du lavage était encore sur son vêtement”. (Bukhari, ablutions 64, 65 et par Mouslim, Purification, 108, (289); Abou Dawoud, 136 Purification; Tirmidhi, purification 85, 86; Nasai, purification 187, 188).

Une autre narration de Mouslim comme suit :

Une personne séjournait dans la maison d’Aïcha, au le matin cette personne a commencé à laver ses vêtements, Aïcha a dit : “Dans le cas où vous avez vu la tache (goutte de sperme) il aurait été suffisant (pour la purification du vêtement) si vous aviez simplement lavé cet endroit. Au cas où vous ne l’avez pas vu, il aurait suffi de jeter de l’eau autour d’elle. Quand j’ai vu que sur le vêtement du Messager de Dieu (la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui), j’ai simplement gratté le tout et il a accompli la prière.”

Un autre hadith :

Aïcha (que Dieu l’agrée) dit : ”j’avais l’habitude de gratter le sperme hors des vêtements du Messager de Dieu s’il était sec.” (Muslim, Purification, 105, 109, (288, 290)).

Zoubaid Ibn As-Sait a rapporté : « Je partis en compagnie de Omar Ibn Al- Khattab

à Aljourf (une localité à trois miles de Médine). Se rappelant qu’il a fait un rêve érotique, il fit la prière sans nettoyer, puis il dit : « J’ai fait un rêve érotique sans m’apercevoir, et j’ai fait la prière sans nettoyer. » Ensuite, il nettoya et lava son vêtement, en se débarrassant des traces qu’il n’avait pas vues, puis il fit le premier et le deuxième appel à la prière, et pria juste au moment où le soleil était haut dans l’horizon. » (Muwatta, Purification, 81)

Yahia Ibn Abdel- Rahman Ibn Abi Hateb a rapporté qu’il a fait la visite pieuse avec

Omar Ibn Al-Khattab en compagnie d’une troupe de cavaliers parmi qui, se trouvait Amr Ibn Al’-As. Omar Ibn Al-Khattab fit halte la nuit et campa sur une route près d’une source d’eau.

Omar fit un rêve érotique, et comme l’aube fut en parution et ne trouvant pas d’eau avec les cavaliers, il monta et chercha jusqu’à ce qu’il fût tout près de la source d’eau ; il enleva avec de l’eau les traces de sperme alors que l’aurore brillait. Amr Ibn Al’-As lui dit : « tu es déjà au petit jour, et nous possédons tant de vêtements, donne ton vêtement à quelqu’un pour qu’il le lave. »

Omar lui répondit : « comme tu es étrange Amr Ibn Al’-As ! Si tu possèdes tant de vêtements, crois-tu que tous les hommes en possèdent ? Par Dieu ! Si je l’avais fait (emprunter un vêtement), cela serait devenu une tradition. Je préfère enlever avec de l’eau, ce que je vois (de traces) et asperger les autres endroits. »  (Muwatta, Purification, 83)