L’islam autorise-t-il la polygamie ?
Dieu Tout-Puissant dit :
« Si vous craignez de ne pas être équitables à l’égard des orphelins, épousez deux, trois ou quatre femmes parmi celles qui vous semblent bonnes. Mais si vous craignez de n’être pas équitables [envers elles], n’en épousez qu’une, ou prenez femme parmi celles que possède votre main droite. Ainsi, il est plus probable que vous ne commettrez pas d’injustice.
Donnez leur douaire à vos femmes comme un présent ; mais si, de bonne grâce, elles vous en abandonnent une part, disposez-en à votre aise en toute quiétude. » Al-Nisâ’ (4:3-4)
Ce verset (dans le contexte historique) essaie de trouver une solution au problème social qui apparût avec un grand nombre d’orphelins qui ont perdu leurs parents à cause des guerres et des combats qui ont eu lieu dans une période déterminée de l’histoire islamique.
Mais les problèmes sociaux ne se limitent pas à la question des orphelins, je veux dire que ce verset coranique parle d’un seul problème social comme un exemple et propose la solution appropriée pour mettre fin à ce problème. Puisque le saint Coran est le Livre de Dieu qui apporte des solutions appropriées en tout lieu et en tout temps, on peut dire que la question de la polygamie ne concerne pas seulement le traitement des problèmes des orphelins. Car il y a beaucoup de problèmes et des besoins qui exigent une solution comme la polygamie, par exemple :
Un homme n’a pas d’enfant parce que sa femme est malade et ne peut pas donner naissance, il a le droit d’épouser une autre femme, Dieu Tout-Puissant dit : « Les richesses et les enfants sont la parure de la vie de ce monde. » Al-Kahf (18:46)
Un homme qui est pas heureux dans sa vie conjugale peut épouser une autre femme si celle-ci peut lui donner le sentiment de confort, car le consentement mutuel entre les époux est la garantie du bonheur pour chacun d’eux, si ce consentement était absent, la vie conjugale portera beaucoup de souffrances pour tous les membres de la famille, Dieu Tout-Puissant parle du but du mariage: « Et c’est un de Ses signes qu’Il a créé pour vous, formées de vous-mêmes, des épouses afin que vous vous reposiez auprès d’elles, et Il a établi entre vous l’affection et la compassion. Il y a vraiment là des signes pour ceux qui méditent. » Al-Rûm (30:21)
Il convient de dire que L’islam n’a ni inventé la polygamie (car elle existait depuis des siècles avant l’arrivée de l’islam), ni ne l’a abolie, car il n’y a pas une autre solution à certains problèmes sociaux. L’islam n’a fait que réformer cette ancienne coutume.
Avant l’islam, on pouvait avoir un nombre illimité de femmes, l’islam a prescrit une limite maximum. Personne n’a le droit d’avoir plus de quatre femmes, ceux qui avaient plus de quatre femmes lorsqu’ils embrassèrent l’islam furent contraints de se séparer de celles qui excédaient ce nombre. Ainsi, un homme nommé Ghaylan ibn Aslamah avait dix femmes, et le Prophète (BPDL) lui ordonna de divorcer avec six d’entre elles. Nawfal ibn Mu`âwiyah en avait cinq, et le Prophète (BPDL) exigea de lui qu’il se sépare de l’une d’elles.
La polygamie peut être une solution pour les relations sexuelles interdites et pour les problèmes psychologiques qui dominent beaucoup de filles qui restent sans mariage.
Le mari qui aime une autre femme que son épouse peut épouser cette autre femme selon les limites prescrites par Dieu si le choix était entre la polygamie et l’adultère !
Dieu Tout-Puissant dit dans beaucoup de versets coraniques que le musulman doit rester loin des choses qui conduisent à commettre l’adultère : « Et fuyez la fornication ; c’est une turpitude et un détestable chemin ! » Al-Isrâ (17:32)
Donc, on comprend que la polygamie ne concerne pas seulement le problème des orphelins mais cela peut être une solution pour beaucoup de problèmes qui causent la souffrance et les malades psychologiques pour chacun des deux époux.
Le Coran a proposé la polygamie comme une solution pour un seul problème comme exemple mais cela ne signifie jamais que la polygamie n’est pas une solution pour d’autres problèmes.
Les conditions de la polygamie :
La justice absolue en ce qui concerne le temps consacré à chacune des deux épouses et la justice en ce qui concerne les dépenses consacrées aux deux familles du mari.
L’islam ne permet pas qu’une épouse ou ses enfants soient considérés comme inférieurs aux autres épouses et enfants.
L’islam a rendu l’équité entre les femmes obligatoire, que ce soit dans la nourriture, l’hébergement, le vêtement, le gîte ou toute chose matérielle, sans différenciation entre une femme riche et une femme pauvre, et entre une femme noble et une femme d’origine modeste. Toutefois, si l’homme devait craindre l’iniquité et l’impossibilité de remplir pleinement son devoir de justice, la polygamie lui serait alors illicite. Donc s’il a les moyens d’être équitable avec trois femmes, mais pas avec une quatrième, il lui est interdit d’épouser la quatrième ; et s’il peut être équitable envers deux épouses, mais pas envers trois, il lui est interdit d’épouser la troisième.
Le saint Coran dit : « mais si vous craignez de n’être pas équitables [avec elles], prenez une seule femme. » Al-nisâ’ (4:3)
La justice est la plus grande vertu morale, prescrire la condition de la justice et du traitement égal signifie qu’il est exigé du mari conduit polygame qu’il possède les plus hautes qualités morales, et étant donné que les sentiments de l’homme envers toutes ses femmes ne sont pas habituellement les mêmes, l’observation de la justice et l’abstention de tout traitement inégal constituent l’un des devoirs les plus difficiles.
Il n’y a aucune contradiction entre ce que Dieu a ordonné d’équité dans ce verset et entre ce qu’Il a nié dans l’autre verset de la sourate An-Nisâ’ : « Vous ne pourrez être (parfaitement) équitables entre vos femmes, même si vous vous y appliquez. Ne penchez donc pas totalement vers l’une d’elles, au point de laisser l’autre comme en suspens. Mais si vous améliorez vos œuvres et craignez Dieu, alors Dieu est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. » Al-Nisâ’ (4:129)
Cela est confirmé par le hadith d‘Aïcha (que Dieu l’agrée) : « Le Prophète (BPDL) partageait de façon équitable (entre ses épouses) et faisait justice ; il disait : « Ô Dieu, tel est mon engagement envers Toi dans ce qui est en mon pouvoir, ne me reproche alors pas ce que Tu peux et que je ne peux pas. »
Ainsi, l’équité requise, c’est l’équité matérielle possible, non pas l’équité dans l’affection et l’amour, car de cela personne n’est capable.
L’annonce du nouveau mariage (pas en secret) : Le Prophète (BPDL) a dit : (déclarez et annoncez le mariage) [1].
Un repas de noce (walima) conformément à la Sunna du Prophète (BPDL), Anas rapporte que le Prophète (BPDL) n’a pas fait de repas de noce plus conséquent que celui qu’il a fait pour son mariage avec Zaynab, il a sacrifié un agneau (Al-Bukhari).
Abd Ar-Rahamn Ibn Awf rapporte que le Prophète (bénédiction et paix de Dieu soient sur lui) lui a dit : « Fait un repas de noce, ne serait-ce qu’avec un agneau » (Al-Bukhari et Muslim).
L’annonce du mariage permet de reconnaître que la femme est devenue sous l’autorité de son mari et qu’elle est entrée dans le siège de la vie conjugale, ce qui contribue à la protéger.
La documentation du mariage auprès des autorités officielles :
La documentation du mariage est la garantie des droits pour la femme et constitue en même temps la justice envers la deuxième épouse parce qu’elle préserve ses droits concernant l’héritage si son mari meurt.
Les trois conditions sont très importantes pour l’homme qui veut épouser une autre femme que son épouse, il doit appliquer ces trois conditions pour que ses comportements soient corrects et en harmonie avec les enseignements de la religion islamique.
[1] Mousnad Ahmad 4/5.
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