Islam et Musulmans

L’Islam et le musulman

L’Islam et le musulman :

Islam est la religion de Dieu ; Il est sans défaut et sans imperfection. Par contre, le musulman qui croit en cette religion, a ses fautes humaines, comme tous les hommes qui vivent dans le monde.

L’Islam est naturel (fitra), c’est-à-dire, il est composé des lois naturelles. Notre Seigneur dit : « Elève donc ton front vers la religion orthodoxe, qui est l’institution de Dieu, pour laquelle il a créé les hommes. La création de Dieu ne peut supporter aucun changement. C’est une religion immuable ; mais la plupart des hommes ne l’entendent pas. » Les Grecs (30:30)

Des lois naturelles (fitra) gouvernent la structure élémentaire des êtres, des lois et des principes sur la création, changement et évolution. Ce sont aussi des lois principales qui règnent en sciences naturelles, en technologie et en sciences sociales.

On observe que la plupart des professionnels, comme les hommes de sciences naturelles, les médecins scientifiques, sont au courant de ces lois naturelles et ils se sentent obligés de les appliquer dans leurs travaux. Leur objectif est de découvrir ces lois déjà existantes et pas de les réinventer. Pourtant, pendant que des hommes de sciences sociales découvrent aussi ces lois naturelles, la plupart d’entre eux préfèrent créer des nouvelles lois et à partir desquelles ils essayent de former la société dans laquelle ils vivent. Par conséquence, cette attitude cause, dans la vie sociale, certaines applications qui sont injustes et contre nature.

On peut considérer les savants de l’Islam dans la catégorie des hommes de sciences sociales. Une part des savants de l’Islam sont responsables des commentaires faits sans prendre en compte les relations qui existent entre les différents versets du Coran et des citations et pratiques du Prophète. La plupart de ces interprétations erronées, sont devenues avec le temps, des ordres religieux ou des sectes. Prenons cet exemple : Au début du temps où Muhammed est devenu Prophète, des infidèles de Mecca, ont tué des musulmans à cause de leur foi et les ont éloignés de la ville à Médine. Après, ils ont voulu détruire les musulmans qui se sont sauvés et se sont installés à Médine, en leur envoyant leurs armées trois fois en cinq ans. En voyant qu’ils n’obtiendraient aucun succès, ils ont voulu faire la paix avec eux, à Hudaybiyya, mais entre temps, ils n’ont pas tenu leurs paroles, ainsi ils ont causé beaucoup de torts à ces musulmans de Médina. A la fin, quand les musulmans ont repris leurs forces, Dieu a dit à ces infidèles :

« Voici la déclaration d’immunité de la part de Dieu et de Son Prophète à ceux d’entre les idolâtres avec lesquels vous avez fait alliance.

Voyagez dans le pays pendant quatre mois avec sécurité, et sachez que vous ne prévaudrez pas contre Dieu, mais que Dieu couvrira d’opprobre les infidèles.

Les mois sacrés expirés, tuez les idolâtres partout où vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade ; mais s’ils se convertissent, s’ils observent la prière, s’ils font l’aumône, alors laissez-les tranquilles, car Dieu est Indulgent et Miséricordieux. » Le Repentir (9:1-5)

Ainsi, pendant cette période de quatre mois, les infidèles de Mecca ont évité d’être tués et la plupart d’entre eux ont sauvé leurs vies. Pourtant, les savants de l’Islam ont commenté cette sourate différemment, sans prendre en compte ce qui s’est passé dans l’histoire. Ainsi, ces savants ont commis la faute d’accepter cette sourate comme la base de différenciation entre “musulman” et “non–musulman”, et ils ont créé une division comme “Deviens Musulman ou tu mourras !” Mais la réalité est différente, en vérité Dieu a voulu qu’on soit en bonne relations avec ceux qui ne sont pas musulmans et dit :

« Dieu ne vous défend pas la bienfaisance et l’équité envers ceux qui n’ont point combattu contre vous, et qui ne vous ont point bannis de vos foyers. Il aime la justice.

Mais Il vous interdit toute liaison avec ceux qui vous ont combattus et chassés de vos foyers, et qui ont voulu abolir votre religion. La même défense vous est prescrite contre ceux qui leur ont prêté secours. Quiconque leur montrerait de la bienveillance serait injuste. » Mise à l’épreuve (60:9-10)

Alors que Dieu a laissé l’homme libre de choisir sa religion ; une part des musulmans supposent incorrectement que ceux qui se convertissent à une autre religion que l’Islam, doivent être punis seulement par la mort. Pour ceux-ci, Dieu dit : « Dis : La vérité vient de Dieu, que celui qui veut croire croie, et que celui qui veut être infidèle, le soit. » La Caverne (18:29)

« Quiconque suit le chemin droit le suit pour lui-même ; quiconque s’égare, s’égare à son propre détriment. Toute âme chargée d’un fardeau ne portera pas celui d’aucune autre. Nous n’avons point puni de peuple avant d’avoir suscité dans son sein un apôtre. » Le Voyage Nocturne (17:15)

L’essentiel de la religion est la confiance  en Dieu, et l’essentiel de la foi est la confirmation avec le cœur. Le cœur (la conscience) est le lieu où l’homme est absolument libre. C’est pourquoi, aucune personne ne doit être obligée, par force, de changer sa foi. Dieu dit :

« Point de violence en matière de religion. La vérité se distingue assez de l’erreur. Celui qui ne croira pas au Thagout (aux idoles) et croira en Dieu aura saisi une anse solide à l’abri de toute brisure. Dieu entend et connait tout. » La Génisse (2:256)

Comme la foi est une action de cœur, on ne peut que la concevoir libre. Pourtant, ce qui a un sens, c’est de vivre comme on croit. L’Islam a donné cette liberté à l’homme. Par exemple, dans l’Empire Ottoman, il était interdit à un musulman d’exploiter un bar qui vend des boissons alcoolisées ou une ferme où on élevait des porcs. Pourtant ces exploitations n’étaient pas interdites à des catholiques, parce que leur religion ne leur interdit pas ces activités.

Dans les œuvres européennes, quand on parle de religion on comprend souvent le Christianisme. Depuis des siècles, le Christianisme étant éloigné de la religion de Dieu, est devenue la religion de l’église. L’église a pris le rôle de Dieu et est devenue la seule autorité qui approuve ceux qui doivent être acceptés en religion ou non, la seule autorité qui a le droit de décider qui sera dans le paradis ou dans l’enfer, l’autorité unique qui monopolise la religion. De son autorité unique, l’église a commencé à nommer les rois et les gouvernants au nom de Dieu. En vérité l’église essaie ainsi de bénir les gouverneurs et de rendre esclave les peuples. Ci-dessous sont les citations de Jean Calvin :

“Tels, en effet, qui règnent pour le bien public, sont des exemples et des spécimens vrais de grande bienfaisance, alors que ceux qui dominent injustement et tyranniquement sont augmentés vers le haut par Lui pour punir les personnes pour leur iniquité. […] même un individu du plus mauvais caractère [à laquelle le Majesté a investi la puissance légale], même un des plus indignes de tout l’honneur, s’investit avec le service public, reçoit cette puissance divine illustre que le Seigneur a par son mot incombé sur les ministres de sa justice et jugement, et cela, en conséquence, pour autant que l’obéissance publique est concernée, il doit être tenu dans le même honneur et vénération que meilleur des rois.”

Par suite, le mouvement séculaire a commencé en Europe. Cette lutte était contre l’église, pas contre le Christianisme. Une des plus fortes preuves de ce fait, c’est la “Déclaration Des Droits de L’Homme et du Citoyen”, acceptée en 1789 en France, après 4 ans de guerres sanglantes :

“Article 10 – Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

Article 11 – La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.”

La déclaration universelle des droits de l’homme, acceptée en 1948, a défini la liberté de la religion comme vivre librement comme on croit. Le 18ème article de la déclaration dit :

“Article 18 – Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »

Comme un peut le noter, le point où on est arrivé en Europe, après 400 ans de guerres et de combats est un point que le Coran en a déjà mentionné. En effet, l’acceptation de la laïcité en Turquie, sans aucune opposition, c’est le résultat de cette vérité.

A ce point, il faut séparer les laïcs de la laïcité. Une part des hommes pensent que la laïcité est une alternative à la religion et avec cette idée, ils essaient de restructurer la religion. En vérité, la religion est universelle et au-delà du temps. Pour un bon croyant, il est plus important d’obéir à sa religion que d’obéir à des idées de personnes qui essaient de reformer la religion. Cet état pose souvent de problèmes. Ceci a été expliqué au début de la Déclaration des Droits de l’Homme.

“Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme[…]”

Pour conclure, le Coran est le dernier Livre de Dieu et est parvenu jusqu’à nous directement sans être changé. Le reste sont des interprétations et des pratiques personnelles et subjectives des musulmans. Pour qu’on puisse atteindre ce qui est naturel et universel dans la religion, nous avons besoin d’une distinction nette entre l’Islam et les musulmans.

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