Islam et Musulmans

La résistance contre l’erreur

  1. La résistance contre l’erreur :Le Saint Coran dit : « Ne faiblissez pas dans la poursuite de ces gens. Si vous souffrez, eux aussi souffrent comme vous souffrez. Mais vous, vous espérez [recevoir] de Dieu quelque chose qu’eux ne sauraient espérer. Dieu est Omniscient, Juste » Al-Nisa’ (4:104)

    Nous citons Pharaon d’Egypte qui était un exemple de tyran injuste, il a établi un royaume puissant, il sous-estimait l’esprit des gens qui lui ont obéi, donc il les considérait comme ses esclaves !

    Dieu a cité l’histoire de Pharaon, y compris de la tyrannie et de l’aberration « Nous avons envoyé Moïse, nanti de Nos signes et d’une autorité patente, à Pharaon et à ses notables. Mais ceux-ci ont suivi l’ordre de Pharaon, bien que l’ordre de Pharaon ne soit pas juste » Hud (11:96-97)

    Le Prophète Muhammad (bénédiction et paix de Dieu soient sur lui) encourageait ses compagnons de ne pas se plier aux dirigeants oppresseurs, il les encourageait à dire la vérité face aux oppresseurs et il a été rapporté qu’un homme demanda au Prophète Muhammad (bénédiction et paix de Dieu soient sur lui) : Quels sont les meilleurs types de djihad ?

    Le Prophète répondit : ”Le meilleur type de djihad c’est un mot juste en présence d’un dirigeant injuste”.

    Tandis que le régime théocratique a appelé à la sanctification de l’injustice des dirigeants affirmant que Dieu punit les gens à cause de leurs péchés à travers ces dirigeants, ce régime considère que dire un mot de justice en présence d’un président injuste est un péché, car la théocratie croit que le dirigeant est juste dans tout ce qu’il fait, et c’est pourquoi, il n’est pas permis de désobéir à ses ordres.

    Jean Calvin affirme cela en disant : « Tous les dirigeants, quelles que soient leurs actions méritent cette vénération, ce respect et cette loyauté”.

    Peut-être te dis-tu : Nous comprenons ce qui précède, que la vénération et le respect sont obligatoires envers des dirigeants équitables, mais tu as tort dans cette pensée, si nous sommes persécutés par l’injustice et si notre argent est volé par les riches injustes, ou si nous sommes négligés par les dirigeants fantômes, ou si les dirigeants futuristes sont injustes avec nous bien que nous soyons innocents, donc rappelons-nous que tout cela est à cause de nos péchés.

    Nous ne doutons pas que Dieu voulait nous punir à cause de nos péchés et notre croyance en cette pensée fait que nous continuons dans l’obéissance aux rois en dépit de leur comportement contre nous. Si nous savons que la réforme de ces inconvénients n’est pas obligatoire, donc nous devons obéir aux ordres de Dieu qui tient les cœurs de tous les rois et les dirigeants [1].

    Les enseignements du Saint Coran confirment que le dirigeant n’est pas infaillible et que son comportement ne sera pas nécessairement en accord avec les principes mentionnés dans le Coran.

    En effet, l’homme qui est en faute va attendre sa punition sans aucune distinction entre le dirigeant et le reste des gens. Le Coran nous a raconté l’histoire de Pharaon avec son peuple et l’attitude de Moïse (la paix soit sur lui), le verset coranique dit : « Pharaon fit à son peuple cette proclamation : ”Ô mon peuple ! Le royaume d’Egypte ne m’appartient-il pas, avec ces fleuves qui coulent à mes pieds ? Ne le voyez-vous pas ?

    Ne suis-je pas meilleur que cet homme méprisable qui est à peine capable de s’exprimer ? » Al-Zukhruf (43:51-52)

    Et un autre verset dit : « Pharaon dit : ”Laissez-moi tuer Moïse et qu’il implore son Seigneur ! Je crains qu’il n’altère votre religion ou qu’il ne répande la subversion dans le pays. »

    Moïse dit : ”J’ai pris refuge auprès de mon Seigneur et du vôtre contre tout orgueilleux qui ne croit pas au Jour du Décompte. » » Ghafir (40:26-27)

    Moïse (la paix soit sur lui) a averti Pharaon par la révélation de Dieu, mais Pharaon insistait sur sa tyrannie et cela nous montre la nécessité de travailler à prévenir une injustice autant que possible loin de l’agitation politique, mais le régime théocratique n’accepte pas cela.

    [1] Jean Calvin, Histoire de la pensée politique en Occident, p. 51

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