Islam et Musulmans

Les principes des doctrines chiites et des voies soufies concernant la présidence de l’Etat

  1.  Les principes des doctrines chiites et des voies soufies concernant la présidence de l’Etat :Nous avons déjà parlé de l’opinion de la doctrine des sunnites, et nous examinons ici le point de vue des sectes chiites et des voies soufies en ce qui concerne le sujet de la présidence de l’Etat.

    Il est connu que la doctrine la plus répandue en Iran est la doctrine Imami qui attire le plus Grand nombre de gravité de cette doctrine, c’est pourquoi, nous prendrons l’Iran comme un exemple.

    La République islamique d’İran :

    La doctrine qui contrôle le pouvoir en Iran est la secte chiite, cette doctrine chiite était à l’origine un désaccord à la présidence de l’Etat. Le point de vue dominant dans cette doctrine c’est que l’imam, c’est-à-dire le président de l’Etat, doit être nommé par le Prophète (bénédiction et paix de Dieu soient sur lui), ils disent aussi que l’imam doit être infaillible de tous les péchés, et ils ont convenu que cette personne est Ali que Dieu soit satisfait de lui.

    Sur cette base, la présidence de l’Etat selon les chiites n’est pas une fonction politique mais elle est un rang religieux !

    Maintenant, nous citons l’opinion des chiites en détail sur ce sujet. Le texte qui vient de Dieu à travers le Prophète, ou à travers l’ex-imam, ce texte détermine et décide de l’imamat. L’imamat n’est pas généré par la sélection et l’élection du peuple, car les gens n’ont pas le droit de nommer l’imam.

    L’imam, comme le Prophète doit être infaillible de tous les vices et de l’immoralité, à la fois évident et caché, depuis l’enfance jusqu’ à la mort, volontairement et involontairement, il se doit aussi d’être incapable d’erreurs et d’oubli, car les imams sont les gardiens de la religion et sont responsables de l’application, leur tâche est comme la tâche des Prophètes. La preuve qui nous a amené à croire que les Prophètes sont infaillibles, c’est la même qui nous porte à croire que les imams sont infaillibles sans aucune différence.

    Les chiites en Iran déterminent les caractéristiques de l’imam et ses connaissances comme suit : L’imam est comme le Prophète, il doit être l’un des meilleurs dans les attributs de la perfection, de courage, de générosité, de chasteté, d’honnêteté, de justice, d’esprit, de sagesse et de morale. L’imam doit être comme le Prophète en ce qui concerne sa connaissance, car il reçoit les connaissances et les jugements de Dieu, il reçoit toutes les informations à travers le Prophète, ou à travers l’ex-imam, et il apprend des choses nouvelles par l’inspiration qui vient à lui par la puissance divine déposée par Dieu pour lui. S’il voulait savoir quelque chose, il sait cela sans erreur et sans doute, il n’a pas besoin de preuve de mental, il n’a pas besoin que ce soit dicté par les enseignants, mais sa connaissance est capable d’augmenter et de s’intensifier. Bien qu’il n’ait pas d’éducateurs et n’a pas appris l’enseignement à partir de l’enfance à l’âge de l’adulte même la lecture et l’écriture, il est caractérisé par un état scientifique unique, car l’imam répond à toutes les questions immédiatement sans dire ”je ne sais pas” et sans la moindre hésitation.

    La doctrine des chiites par rapport à obéir à l’imam se résume comme suit : La commande de l’imam est une commande de Dieu et l’interdiction émise par l’imam est une interdiction de Dieu.

    C’est pourquoi, l’obéissance à l’imam est une obéissance à Dieu, et la désobéissance aux ordres de l’imam est une désobéissance aux ordres de Dieu.

    Celui qui soutient l’imam soutient Dieu, mais l’ennemi de l’imam c’est l’ennemi de Dieu, en conséquence, il est interdit de désobéir aux imams car celui qui désobéit aux ordres des imams est en fait désobéissant aux commandements de Dieu et de son Messager, c’est pourquoi, il doit obéir à l’imam en tout ce qu’il décide sans la moindre hésitation.

    Nous réaffirmons que ce point de vue est entièrement compatible avec la théocratie et que cette opinion n’est pas acceptable par les sunnites, car il n’y a ni verset coranique qui dit cela ni hadith prophétique. Les chiites ont élevé les opinions de leurs imams dessus des êtres humains. Bien que les Prophètes soient des êtres humains comme nous, mais la seule différence c’est qu’ils sont les Messagers de Dieu.

    Le Coran dit : « Dis : ”Je ne suis qu’un mortel semblable à vous. Il m’est révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Que celui qui espère la rencontre de son Seigneur accomplisse de bonnes actions et qu’il n’associe personne dans l’adoration de son Seigneur ». » AL-Kahf (18:110)

    Les sunnites croient que la présidence de l’Etat est une fonction politique, car ils n’ont pas nommé l’Etat par “l’Etat islamique”, mais ils l’ont appelé “l’Etat Abbaside”, “l’Etat Seldjoukide” et “l’Empire Ottoman” pour eux, le président est un être humain qui a des actions justes parfois et incorrectes parfois.

    À l’ère des Califes, l’Etat n’a pas de nom, et si cela signifie quelque chose, il signifie que la désignation de l’Etat “Etat islamique” n’est pas une exigence de la religion.

    En bref, il y a une grande différence entre les sunnites et les chiites à l’égard de la présidence de l’Etat, mais celui qui ne connaît pas ces différences appelle à l’établissement de l’Etat islamique en Turquie comme c’est le cas en Iran !

    Omar ibn alkhattab, que Dieu soit satisfait de lui, a prononcé un discours : « Ô hommes, l’opinion du Messager de Dieu (bénédiction et paix de Dieu soient sur lui) est toujours juste parce que Dieu lui montrait par la révélation, mais nos points de vue sont conformes à la façon de penser de chacun d’entre nous, c’est pourquoi nous faisons parfois des erreurs et parfois nous avons raison. »

    Une question est présentée à Abu Bakr qui n’a pas trouvé une solution pour cette question du Livre de Dieu ou de la sunna de son Prophète, donc, il a dit son opinion personnelle générée par ses idées, et puis il a dit : ceci était mon opinion, si cette opinion est vraie, c’est une grâce de Dieu et si elle est fausse, c’est une erreur qui provient de moi.

    Omar a rencontré un des hommes, il lui dit : Quoi de neuf ?

    L’homme répondit : j’ai rencontré un problème dont la solution d’Ali et Zaid était de cette façon…

    Omar a dit : Si tu m’avais questionné, ma réponse serait d’une autre façon.

    L’homme a dit : Donc, pourquoi n’imposez-vous pas votre opinion ?

    Omar répondit : Parce que je ne trouve pas une solution claire à ce problème du Coran et de la sunna, donc je dis comme ils le font, mon opinion personnelle.

    On trouve que Omar n’a pas modifié l’opinion de Zaid et Ali et il n’accepte pas d’imposer son opinion.

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